2014 : Cambodge - Laos - Vietnam - Ouest Américain
Cliquez sur les noms (liens) ci-dessous pour aller au premier jour de chaque voyage (ou visite), puis pour la suite : bas de page "article plus récent."

12 janvier 2014

Battambang

Dimanche 12 Janvier

Nous devons retrouver Soon, notre chauffeur de tuk-tuk, à 11h. Pourquoi si tard ? Parce que nous avons un rendez-vous en fin de journée calé à 17h45 précises. Nous avons donc le temps de faire un tour au marché central de Battambang. 
  


 

En sortant du marché, nous rencontrons des moines venus des monastères voisins. Ils sont en train de collecter les aumônes de nourriture faites par les habitants bouddhistes (nous en reparlerons lorsque nous serons à Luang Prabang au Laos).




Hier soir nous avions revu notre chauffeur de tuk-tuk qui nous a demandé si cela nous gênait qu’une autre personne se joigne à nous pour les visites. Nous avons accepté, c’est donc à trois que nous partons ; avec Monique une française à la retraite qui voyage seule à travers l’Asie depuis quelques mois.

Premier arrêt au bamboo train. Sur cette ligne ferroviaire désaffectée depuis de nombreuses années, les habitants ont eu l’idée de créer leur « train ». D’abord employé pour desservir une briqueterie et les rizières des environs, il n’est plus aujourd’hui utilisé qu’à des fins touristiques. Il est surnommé « bamboo » train car le plateau est réalisé en bambou. Ce plateau est posé sur 2 essieux ; l’essieu arrière étant relié par une courroie à un moteur style tondeuse à gazon. Ce système de fabrication artisanale a permis de résoudre un problème délicat sur une voie unique : que faire quand deux trains arrivent en sens opposé ? La solution est simple : l’un des trains est rapidement démonté et posé sur le sol à côté des rails pour libérer la voie. Même si le bamboo train n’avance qu’à 20/25 km/h, le fait d’être au ras du sol garantit des sensations de vitesse impressionnantes !

Extrait du Guide du Routard : « Folklore garanti mais plus pour longtemps. Le projet de réhabilitation de la voie par l’entreprise privée TSO est déjà bien avancé. Les populations locales ont même reçu leur avis d’expulsion. En attendant, le train circule toujours … ». Je crois qu’ils vont pouvoir exploiter le bamboo train pendant encore un moment ! En tout cas, il y a du travail avant de faire circuler un « vrai » train.






En quittant le bamboo train nous longeons la rivière Sangker qui est bordée par de multiples plantations : maïs, choux, cacahouètes, oignons, haricots, pamplemousses, mangues, fruits du dragon, etc. …



Nous quittons la rivière Sangker pour arriver au pied d’une colline où un escalier abrupt de 358 marches conduit au wat (temple) Banan (rien à voir avec le fruit !). Ses 5 tours datant du XIème siècle sont sensées avoir inspiré Angkor Vat. C’est sans doute un peu exagéré !




Nous reprenons la route, toujours au milieu des cultures. Quelques rizières bien vertes attirent le regard. Pas de doute, la région de Battambang est bien le grenier à riz du Cambodge !



Milieu d’après-midi, nous arrivons au Phnom Sampeu, une montagne qui est le siège d’une importante vénération bouddhique et qui cache des grottes à la réputation sinistre. En effet, les Khmers rouges y auraient assassiné au moins 10 000 personnes. Les prisonniers étaient précipités dans une des grottes (celle de la photo) depuis un trou en haut de la caverne.




17h30, l’heure de notre rendez-vous arrive. Nos « invitées » seront-elles à l’heure ? Nous attendons quelques minutes et elles arrivent, par milliers, par centaines de milliers. C’est la tombée du jour et un flot continu de chauves-souris s’échappe d’une caverne pour aller chasser. Nous avons l’impression qu’il existe une canalisation transparente par laquelle transitent toutes ces chauves-souris. Leur sortie dure de 25 à 30 minutes, sans aucune interruption, et les spécialistes estiment le nombre des chauves-souris à 4 ou 5 millions. Elles ne rentreront pas avant le lever du jour. Maintenant il fait nuit, il est temps pour nous de rentrer à Battambang.