2014 : Cambodge - Laos - Vietnam - Ouest Américain
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12 février 2014

Dernier jour à Luang Namtha

Mercredi 12 Février 

Nous démarrons la journée par un petit tour au marché de Luang Namtha. Nous y verrons plusieurs animaux sauvages qui n’ont pas eus de chance lors des dernières chasses des villageois des alentours : une sorte de raton-laveur, des écureuils, plusieurs espèces d’oiseaux et d’autres animaux non identifiés. C’est un des problèmes de la faune locale : tout ce qui vit ou presque est chassé pour être mangé. Ce qui conduit inexorablement à la disparition des animaux sauvages autour des zones habitées. On ne voit jamais de mammifères et très peu d’oiseaux. Nous trouvons aussi des têtes de chiens grillées (nous vous épargnons les photos). Si parfois nous avons eu des doutes, cette fois c’est très clair : c’est bien des chiens !









Après nos journées de trek et de vélos, nous optons pour un mode de déplacement moins fatiguant. Nous louons un scooter (5€ la journée sans l’essence) et nous partons nous promener sur les routes de la campagne. Les routes et pistes que nous empruntons sont correctes, même si parfois nous rencontrons des passages plus délicats.


Nous suivons un temps la rivière Nam Ha, puis nous passons près de rizières en eau où les seules parcelles vertes sont celles où sont élevées les futures pousses qui serviront à mettre en culture l’ensemble de la rizière.




Au détour d’un virage nous nous arrêtons pour une pause à proximité d’un petit village. Il ne faudra pas longtemps pour que les enfants arrivent …








Demain matin nous partons à 7 heures avec le tuk-tuk pour la gare routière. Ensuite nous prenons le bus pour le Nord-Est du Laos (théoriquement 7 heures de bus).

Trek dans la jungle dans la zone nationale protégée de Nam Ha

Mardi 11 Février 

Au programme du jour : un trek dans la zone nationale protégée de Nam Ha ; nous allons passer la journée dans la jungle. Nous avons réservé avec une agence locale (Namtha River Experience) il y a deux jours. En arrivant ce matin nous apprenons que nous sommes les seuls à partir pour ce trek. Ce sera un peu plus cher (les tarifs sont dégressifs en fonction du nombre de participants), mais l’avantage, c’est que nous pourrons faire le trek à notre rythme.

Toutes les agences de Luang Namtha observent des règles de tourisme responsable. Un organisme, mis en place par l’Unesco, veille à ce que les tour-opérateurs et les villageois travaillent ensemble ; c’est pourquoi nous aurons deux guides : un guide de l’agence et un guide de la minorité Khamu (l’ethnie qui vit à proximité de la forêt dans laquelle nous allons randonner). Les circuits sont limités à 8 personnes, chaque agence a ses propres itinéraires et les villages ne peuvent pas recevoir des visiteurs plus de deux fois par semaine.

Le départ est prévu à 9 heures. Notre guide arrive à 9h15 et le tuk-tuk qui doit nous conduire au départ de la randonnée à 9h30. C’est une des particularités du Laos : les horaires sont assez « approximatifs ». Malgré cette demi-heure de retard, nous ne sommes pas prêts à partir, les courses pour le repas de midi ne sont pas faites. Donc direction le marché où notre guide fait ses emplettes. 

Cette fois c’est parti. La piste que nous suivons longe la rivière Nam Tha et traverse plusieurs villages Khamu.



Nous arrivons au village Khamu qui est le point de départ de notre randonnée.



Le guide local nous rejoint, il ne nous reste plus qu’à traverser la rivière Nam Tha pour démarrer le trek. Juste avant d’embarquer sur le radeau en bambous (première photo), le guide de l’agence annule la traversée car le radeau lui semble trop précaire. Le guide Khamu sait où il y a une pirogue, nous partons donc traverser un peu plus en amont. Sauf que la pirogue est au fond de l’eau, et sans doute depuis déjà un certain temps ! Mais ce n’est pas grave, en à peine 10 minutes, les deux guides l’auront sortie de l’eau. Nous traversons enfin la rivière Nam Tha (Michèle n’est pas vraiment rassurée !).





Le trek, qui nous avait été vendu comme étant facile, est en fait très éprouvant. Pendant les deux premières heures, le sentier est constamment en train de monter et souvent avec une pente assez impressionnante. Il fait une chaleur d’enfer et nous sommes en nage. Heureusement que nous sommes sous le couvert végétal sinon, en plein soleil, ce serait infaisable. La randonnée alterne entre forêt de feuillus (type jungle comme on peut se l’imaginer) et forêt de bambous.







Après ces deux heures « d’ascension » c’est la pause repas. Les deux guides préparent un feu de bois et cuisinent du porc dans un morceau de bambou taillé sur place. Préparé avec des herbes achetées au marché (dont de l’aneth), de l’oignon et des ingrédients trouvés dans la forêt (une sorte de cœur de palmier, du bois épice et d’autres herbes), c’est un véritable régal. L’eau qui a bouillie dans le bambou qui servait de casserole a donné une sauce qui se boit comme du petit lait. L’accompagnement du plat principal a été acheté au marché ce matin : riz gluant, légumes verts, pousses de bambous, plusieurs sauces. En dessert, nous avons droit à une pomme (plutôt bonne d’ailleurs).

Tous les ustensiles nécessaires ont été fabriqué par les deux guides avec des éléments provenant de la forêt : la casserole, les plats de service, la table, les bancs et même les cuillères (pliages avec des feuilles, sur la gauche du plat qui est sur la table).




Après cette pause bien méritée et ce délicieux repas, c’est reparti pour la grimpette (heureusement, moins longue et moins difficile que ce matin). Après environ une heure nous attaquons la longue descente qui nous conduit en direction de la rivière.







Nous traversons quelques zones de cultures et nous atteignons enfin la rivière. Notre embarcation n’a pas coulé, c’est donc sans difficultés que nous rejoignons l’autre rive et notre tuk-tuk.



En conclusion : une randonnée éprouvante mais très sympa qui nous a permis de découvrir une forêt préservée. Le repas cuit au feu de bois à midi est une excellente idée ; un vrai moment de convivialité avec nos guides, même si le guide Khamu ne connaissait pas un seul mot d’anglais.

10 février 2014

Les alentours de Luang Namtha

Lundi 10 Février 

Nous sommes dans notre période vélo. Donc aujourd’hui encore nous louons deux vélos (pas cher : 1€/jour chacun) et nous partons nous balader dans les environs de Luang Namtha. Les paysages sont plus agréables qu’à Muang Sing (plus vert et avec plus de reliefs).

La piste que nous suivons est située en bordure d’une petite rivière. Elle est très agréable, mais rocailleuse et comporte quelques montées qui ne sont pas faciles à négocier avec des vélos sans vitesses. Il faut donc parfois mettre pied à terre.





Le but de cette balade est une petite cascade (sans grand intérêt) mais surtout le petit village Lanten de Nam Dee (une vingtaine de maisons environ).



Dans ce hameau, quasiment toutes les femmes portent encore la tunique traditionnelle indigo avec une ceinture pourpre et des guêtres blanches.
  
                       


Nous utilisons notre « technique » habituelle pour approcher les enfants du village. Quand nous en voyons quelques-uns dans les environs, nous nous arrêtons à quelques dizaines de mètres et nous attendons. Cela marche quasiment à tous les coups ; au bout de quelques minutes la curiosité est trop forte et ils viennent nous voir. Comme souvent l’attrait de l’appareil photo est fort et tout naturellement nous faisons quelques clichés (le premier est encore guindé, mais ils se dérident vite). Ils sont toujours aussi ravis de se voir sur l’écran de contrôle. Nous passons un moment sympa avec eux, jusqu’à ce qu’une grand-mère vienne nous demander de l’argent pour les photos que nous avons faites. Nous distribuons aux enfants les quelques stylos que nous avons dans nos sacs. Cela à l’air de contenter la grand-mère, qui après avoir vérifié que tous ces petits-enfants aient un stylo, reprend le sourire.






Retour à Luang Nantha en milieu d’après-midi où nous tombons sur une drôle de boîte où les habitants peuvent faire part de leurs plaintes …


Pour Michèle la fin de l’après-midi se passe chez le coiffeur.

J’ai pris le risque d’aller chez le seul coiffeur  que nous ayons vu dans la ville pour une couleur et une coupe. Bien sûr il a fallu s’expliquer par gestes et j’ai failli avoir une couleur noire. Il n’y a pas de blonde ici et une seule couleur blonde existait dans ce « salon » en plein air. Pendant tout le temps que j’y suis restée j’ai pu constater qu’il ne fonctionne pas comme en France. Certains clients viennent pour se faire laver les cheveux uniquement et ensuite ils se font leur brushing et ils se coiffent eux-mêmes. Autre spécificité : le lavage des cheveux se fait dans un bac en position couchée. C’est très agréable. J’ai payé pour coupe/couleur/brushing (un lavage supplémentaire avec massage de la tête entre la coupe et le brushing) : 13 euros. Les couleurs sont très chères pour le pays. Le résultat m’a satisfait.