2014 : Cambodge - Laos - Vietnam - Ouest Américain
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14 mai 2014

Marché de Coc Ly

Mardi 13 mai :

Pour notre dernière journée à Bac Ha nous louons un scooter et dès 7h30 nous partons en direction de Coc Ly, à une vingtaine de kilomètres de notre hôtel, pour voir un nouveau marché. A priori il s’agit d’un petit marché perdu dans la campagne. Nous espérons qu’il sera typique et pas trop touristique. Le gérant de l’hôtel nous a expliqué comment y aller, donc pas de problème pour se retrouver.

Ce que nous n’avions pas prévu, c’est qu’une longue portion de la route est en cours de travaux et qu’elle est difficilement franchissable avec notre petit scooter. Pas facile à négocier mais nous avançons tout de même à très faible vitesse. A un moment nous nous retrouvons au milieu des engins de chantier qui sont en train de travailler. Nous slalomons entre les engins et les bidons de bitume abandonnés un peu partout au milieu de la piste. Très vite il n’est plus possible de continuer d’avancer à deux sur le scooter sans risquer de tomber. Michèle descend et c’est à pied qu’elle traversera la fin de la zone de travaux pendant que Jean-Michel essaye d’avancer sans trop abîmer le scooter. Après un gros kilomètre nous sortons enfin des travaux et retrouvons une route à peu près correcte.


Lorsque nous arrivons au marché nous sommes étonnés de voir à quel point il est petit et surtout par le nombre de stands destinés aux touristes qui s’y trouvent. Nous constatons rapidement que nous sommes loin d’être les seuls touristes. Tous ces touristes sont avec des guides et ils viennent de la grande ville de Lao Cai située à une heure de route plus au nord. Soyons honnêtes, ce marché ne présente que très peu d’intérêt à nos yeux même si les quelques femmes Hmong fleurs que nous croisons avec leurs tenues traditionnelles bigarrées sont toujours un ravissement pour les yeux.






Comme pour les autres marchés des environs, la partie réservée aux buffles est importante (ce sont les seuls animaux que nous verrons sur ce marché). Et pour cause, ici le buffle n’est pas qu’un instrument de travail, c’est aussi un placement financier ! Lorsqu’un paysan a réussi à mettre de l’argent de côté, plutôt que de le placer sur un compte en banque, il achète un buffle. Si cela intéresse quelqu’un, la valeur moyenne d’un buffle est comprise entre 1 000 et 2 000 euros (une somme au Vietnam !). Comme pour tout placement, on le surveille de près. Souvent on voit, perdu en pleine nature, une personne assise auprès de son buffle, qui attend que le temps passe …


Nous quittons le marché sous une chaleur torride et nous nous dirigeons jusqu’au centre du village de Coc Ly à quelques kilomètres de là. Nous n’y trouvons que quatre ou cinq constructions dont un magasin-bar-restaurant. Une halte salvatrice pour nos gorges desséchées !


C’est la fin de la matinée, nous prenons le chemin du retour. Une fois passée la portion de route en travaux nous pouvons profiter des paysages. Nous rencontrons même quelques rizières bien vertes. Ce sont les premières depuis que nous sommes à Bac Ha.








Cet après-midi, un peu de repos avant notre départ (demain) pour notre grand tour dans le nord-est du Vietnam nous fait le plus grand bien.

13 mai 2014

Deuxième trek dans les environs de Bac Ha

Lundi 12 mai :

Pour aujourd’hui nous avions demandé au patron qu’il nous organise un trek pas trop difficile. Comme nous avons pas mal insisté sur le fait que nous voulions un trek relativement facile, lorsque le guide arrive il passe plusieurs minutes avec lui pour lui expliquer ce que nous recherchons.

Nous quittons l’hôtel à 8h30. Notre guide, Minh, semble être un vrai guide, contrairement au guide que nous avons eu vendredi dernier. Il maîtrise suffisamment l’anglais pour que nous puissions discuter, même si il a un accent qui complique un peu la compréhension. Il a 44 ans et il semble très fier de nous expliquer qu’il a une femme qui à dix ans de moins que lui. Michèle l’a vite calmé !

Nous partons dans la brume. Ce n’est peut-être pas plus mal car pendant près d’une heure et demie nous suivons une piste qui monte, qui monte, qui monte … Les paysages alternent entre zones de cultures (principalement du maïs) et forêts.



Un peu avant d’arriver à la fin de notre ascension, nous entendons de la musique. Notre guide nous explique qu'il s'agit d'une cérémonie funéraire Hmong. Il nous demande si nous voulons y assister. Nous hésitons car nous ne voulons surtout pas déranger. Notre guide insiste et nous dit à plusieurs reprises que cela ne pose pas de problème. Nous quittons donc notre chemin et suivons un petit sentier qui nous conduit jusque dans la cour d'une maison Hmong fleurs. Les hommes sont assis à l’extérieur. Ils jouent de la musique et boivent du thé vert et de l'alcool de maïs. Les femmes sont à l'intérieur, toutes habillées avec leur costume traditionnel.

Nous sommes très bien reçus. A notre arrivée nous buvons un verre d'alcool de maïs en guise de bienvenue. Comme le veut la coutume, nous le buvons cul sec, mais cette fois-ci, contrairement à l’alcool de riz, il est très fort (sans doute pas loin de 70 degrés). Ca réveille !

La défunte est une dame âgée de 66 ans, morte d'un cancer. Son mari (la personne aux cheveux blancs au premier plan de la 2ème photo) vient nous voir à plusieurs reprises. Il nous parle en vietnamien et un petit peu en français (il connaît quelques mots) et nous prend dans ses bras comme si nous faisions partie de sa famille.

Tous les Hmong fleurs des villages des environs viennent rendre un dernier hommage à la défunte. Chacun apporte un présent à la famille (maïs, alcool de maïs, riz, ...) et note un mot sur un cahier.

Nous restons une bonne heure sur place. Personne ne semble surpris de nous voir ici. Au contraire, beaucoup viennent nous dire quelques mots que nous ne comprenons pas. Mais nous devons partir, nous avons encore plusieurs heures de marche qui nous attendent. Les au-revoir sont très chaleureux, surtout avec le mari de la défunte qui nous serrera longtemps dans ses bras.

Cette expérience fut pour nous très émouvante et totalement incroyable (essayer d’imaginer la même chose en France !).




C’est bouleversés que nous reprenons la route et terminons notre ascension. Le soleil commence à faire quelques timides apparitions. La chaleur arrive avec lui.



Le point culminant de notre randonnée est situé au niveau d’une zone de rizières en terrasses partiellement en eau. Le panorama est extraordinaire. Là encore les hommes ont modelé le paysage de façon particulièrement impressionnante. Nous restons bouche bée devant ce paysage …




Même s’il n’est pas encore midi, c’est l’endroit que choisit Minh pour organiser la pause pique-nique.


Après cette pause nous entamons une longue descente à travers les rizières qui doit nous conduire jusqu’à Bac Ha. Les rizières en eau sont toujours pour nous un véritable enchantement. Nous adorons ces paysages.











En perdant de l’altitude nous quittons les rizières pour retrouver les paysages de notre premier trek à Bac Ha, au milieu des cultures de maïs.




Une fois en bas il nous reste une grosse demi-heure de marche sans difficulté pour rejoindre Bac Ha.

Contrat rempli pour le patron de l’hôtel et notre guide : un trek pas trop difficile dans de jolis paysages et en prime des moments très émouvants avec les Hmong fleurs !

12 mai 2014

Marché de Bac Ha

Dimanche 11 mai :

Le dimanche c’est à Bac Ha que se déroule le grand marché de la région. C’est le plus grand et le plus célèbre des marchés des environs. Inutile d’espérer y être les seuls touristes car ici ils arrivent par cars entiers depuis Sapa, mais pas avant 9 ou 10 heures. Ce marché fait désormais partie des « classiques » des circuits touristiques dans le nord Vietnam. C’est pourquoi on y trouve un nombre impressionnant de stands de souvenirs.

Comme hier matin nous partons de notre hôtel à 6h30. Mais aujourd’hui nous n’avons pas de route à faire car notre hôtel n’est situé qu’à quelques centaines de mètres du marché. En fait, nous arrivons même un peu trop tôt car beaucoup de vendeurs viennent de loin, soit à moto, soit à pied, et certains ne sont pas encore là.

Contrairement au marché de Can Cau la population que l’on rencontre dans ce marché est mixte. Les vietnamiens y côtoient les représentants des minorités (principalement Hmong fleurs). C’est pourquoi il est beaucoup moins coloré et comment dire, moins attachant à nos yeux que le marché de Can Cau.




Comme à Can Cau les animaux sont nombreux et ils animent la partie la plus vivante du marché. On y trouve buffles, chevaux, cochons, volailles, oiseaux (dont des coqs de combat), chiens (beaucoup), chat (un seul), …












On trouve bien évidemment de nombreux stands consacrés à l’alimentation (c’est la pleine époque du lychee, des prunes, des pêches et des brugnons). Il y a également beaucoup de vendeurs d’alcool de maïs, une spécialité locale à laquelle nous n’avons pas goutée. D’autres stands vendent tout un tas de produits venant de Chine : pas chers, mais tous les vietnamiens sont d’accord pour dire que cela ne vaut pas grand-chose (et pourtant ils achètent !).

Même si il n’y pas que des Hmong fleurs sur ce marché, nous retrouvons tout de même les costumes colorés qui nous ont tant éblouis à Can Cau. Pour les Hmong fleurs et toutes les autres minorités, le jour de marché est un jour de fête. C’est là que l’on fait des rencontres, que l’on retrouve ses amis, … C’est pourquoi tout le monde est sur son 31 et que les plus beaux habits sont de sortie.
















Pour nourrir tout ce monde-là, de grandes cantines sont implantées au milieu du marché. Cela sent bon, mais quand nous avons regardé ce qu’il y avait dans les assiettes, cela ne nous a pas vraiment mis en appétit. Vous pouvez regarder sur les photos, vous n’y verrez pas un seul touriste, pourtant ils sont nombreux sur place !




Nous passons toute notre matinée à nous balader dans ce marché. Vers midi le marché est sur le point de se terminer et de nombreux vendeurs sont déjà partis. Nous rentrons déjeuner à notre hôtel. Ce marché nous a plu, mais non avons préféré et de loin celui de Can Cau !

Vers 15 heures nous revenons y faire un petit tour, histoire de voir s’il s’y passe encore quelque chose. Dans les étals de boucherie nous trouvons des hommes un peu fatigués par l’alcool de maïs qui se lancent dans des paris à celui qui coupera d’un seul coup de tranchoir la plus grosse épaisseur de lard de cochon. Nous restons un moment à les regarder mais après un certain temps il est plus prudent de partir : certains sont si fatigués qu’il ne serait pas étonnant qu’un tranchoir reprenne sa liberté et parte faire un tour dans les airs. Ce serait trop bête que nos vacances s’arrêtent ici !