2014 : Cambodge - Laos - Vietnam - Ouest Américain
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27 mars 2014

L'église caodaïste de Tay Ninh - Les tunnels de Cu Chi

Mercredi 26 mars :

Autant le dire tout de suite, le tour que nous avons fait aujourd’hui, même si il n’est pas dénué d’intérêt, ne figure pas parmi les choses à faire absolument lorsqu’on visite le Vietnam sur une courte durée.

A 8h15 un minibus passe nous prendre à notre hôtel. Il y a déjà quelques personnes à son bord. Le minibus sillonne la ville pendant encore trois quarts d’heure pour prendre les autres participants (nous serons environ 25). Ce n’est que vers 9h que nous prenons la route de Tay Ninh située à environ 3 heures de route de Ho Chi Minh Ville.

Située aux confins du Vietnam, près de la frontière cambodgienne, cette province est le siège de l’une des plus étranges religions qui ait vu le jour au Vietnam. Créée dans les années 1920 par un petit fonctionnaire de l’administration coloniale, le caodaïsme tente de faire une synthèse entre les doctrines orientales et occidentales afin de créer une religion universelle. Son principe de base, c’est qu’il n’existe qu’un seul dieu, commun à toutes les religions. Le Caodaïsme est censé prendre ce qu’il y a de meilleur dans toutes les religions : bouddhisme, confucianisme, taoïsme, christianisme et islam. Le Caodaïsme compterait aujourd’hui près de 2 millions de fidèles, principalement dans le sud du Vietnam.

A Tay Ninh est installé le Saint Siège caodaïste. Cet édifice illustre parfaitement cet étrange assemblage de spiritualités et de doctrines si différentes. On ne sait pas s’il s’agit d’une pagode qui veut ressembler à une église ou une église qui se prend pour une pagode.


Partout on retrouve le symbole du Caodaïsme : un triangle enfermant l’œil divin.


Dans l’entrée une vaste fresque représente les trois missionnaires divins envoyés comme guides spirituels de l’humanité : Sun Yat Sen, le fondateur de la république chinoise, Nguyen Binh Khiem, un grand poète vietnamien, et Victor Hugo !


Chaque jour, des cérémonies ont lieu à 6h, 12h, 18h et minuit. Lorsque nous arrivons, la cérémonie de midi vient de commencer. Un groupe de musiciens enveloppe les lieux d’une mélodie envoutante, tandis que les fidèles, vêtus de blanc, ânonnent leurs prières. Aux premiers rangs se tiennent les dignitaires vêtus en jaune, en bleu ou en rouge.






Pendant les cérémonies l’accès des touristes est strictement limité à l’arrière de l'église et aux galeries qui dominent la nef. Nous ne pourrons pas visiter plus en détail l'église car à 12h40 précises notre bus repart. La cérémonie est tout juste terminée et l'église n’est pas encore rouverte au public.

Direction un tout petit resto perdu dans une petite ville. Assez étonnamment, nous y mangeons bien ! Nous partons maintenant pour la deuxième visite de la journée : les tunnels de Cu Chi.

Haut lieu de la guerre du Vietnam, les tunnels de Cu Chi offrent un témoignage saisissant de l’ingéniosité et de l’acharnement mis en œuvre par les vietnamiens face à l’extraordinaire puissance militaire déployée par les américains dans ce secteur. Cet immense réseau de galeries souterraines creusées à la main par les vietcongs (près de 200 km) permit aux maquisards vietnamiens de résister à l’une des armées les plus puissantes et les plus sophistiquées du monde. Les tunnels s’étagent souvent sur plusieurs niveaux et jusqu’à 7, voire 9 mètres de profondeur.

Malgré des bombardements intenses réalisés par des bombardiers B52, des attaques terrestres à l’aide de chars et d’équipes spécialement entraînées et l’usage massif de défoliant, d’essence et de napalm, les tunnels de Cu Chi ne furent jamais pris ni détruits par les forces américaines.

La section de tunnel que nous visitons a été élargie de 20 cm et approfondie de 40 cm. Néanmoins, descendre dans ces boyaux étroits et humides, le dos voûté, constitue une expérience unique et assez impressionnante. Après y avoir passé quelques minutes, il est difficile d’imaginer que des soldats et des civils y passaient plusieurs journée d’affilée en attendant que cessent les bombardements. Dans ces réseaux toute une vie s’était organisée : bunkers, cuisines, dortoirs, réfectoires, magasins, infirmeries, … Civils et soldats vietcongs du maquis y vécurent dans des conditions atrocement difficiles.



Lorsque nous rentrons à Ho Chi Minh en fin de journée, c’est l’heure de pointe. Nous sommes pris dans un gigantesque embouteillage de scooters …




13 mars 2014

Départ d'Ho Chi Min pour l'île de Phu Quoc

Jeudi 13 mars :

Avant de préparer nos bagages et de partir pour l’aéroport, nous retournons voir le marché Nguyen Thai Binh situé non loin de notre hôtel. 





Nous ne l’avions pas remarqué lors de notre première visite, mais le marché se prolonge dans une toute petite rue. Ici les stands sont installés directement en travers de la rue où dans l’entrée des maisons mitoyennes.




Ces jolies bestioles nous rappellent étrangement les vers à soie que nous avions goûtés au Cambodge.


En fin de matinée nous partons de l’hôtel direction l’aéroport de Ho Chi Minh. Notre vol pour Phu Quoc est prévu pour 15h. C’est avec regret que nous partons de cet hôtel (Giang Son 1 & 2) car nous n’avons jamais été aussi bien accueillis dans un hôtel : personnel dévoué, gentil, attentionné …

Après une petite heure de vol sans problème nous arrivons sur l’île de Phu Quoc où nous allons passer trois jours dans un bungalow situé à une cinquantaine de mètres de la mer.

12 mars 2014

Dernier jour à Ho Chi Minh

Mercredi 12 mars :

Ce matin nous allons au marché Benh Thanh pour faire quelques courses « souvenirs ». Afin de ne pas alourdir nos sacs, direction la poste centrale pour envoyer un colis en France. Le préposé qui s’occupe de nous est très sympa, juste un peu accro au scotch : il a totalement recouvert notre colis de scotch ; pas un seul endroit où l’on voit encore du carton ! Il nous faudra tout de même une bonne heure pour envoyer notre colis (nombreux formulaires à remplir et rythme assez indolent derrière les guichets). Il ne nous reste plus qu’à attendre deux semaines pour voir si notre colis arrive bien en France.

Nous profitons de notre matinée pour réserver un vol pour l’île de Phu Quoc (extrême sud-ouest du Vietnam, dans le golfe de Thaïlande) pour demain en début d’après-midi ainsi qu’un hôtel (assez compliqué car beaucoup sont complets).

Cet après-midi nous allons visiter le musée d’histoire du Vietnam : très peu d’intérêt à nos yeux. Juste à côté il y a un petit théâtre de marionnettes sur l’eau. Comme le premier spectacle que nous avons vu nous a enchanté, nous y allons. Il est malheureusement fermé.

Nous continuons notre balade dans la ville où nous croisons de nombreux vendeurs de rue.









La personne de la dernière photo n’est pas une vendeuse de rue, mais une femme qui récupère des déchets en vue de les recycler.

Les rues que nous suivons sont toujours aussi encombrées …






En fin d’après-midi nous passons près d’un grand parc. Comme dans la plupart des grandes villes que nous avons visitées, des séances de gymnastique en plein air sont organisées.


Cholon et ses pagodes

Mardi 11 mars :

Aujourd’hui nous partons visiter Cholon : le quartier chinois de Ho Chi Minh. Un demi-million de Vietnamiens d’origine chinoise habitent cet immense quartier. C’est ici qu’autrefois on trouvait les lieux de perdition qui ont largement contribués à l’image de Saigon : fumeries d’opium, maisons closes, tripots en tout genre, ...

Le caractère chinois de ce quartier a toutefois fortement diminué. Après la chute de Saigon et la réunification du Vietnam (1975), afin de « vietnamiser » Cholon, le gouvernement communiste a fait le ménage, poussant des milliers et des milliers de commerçants à s’enfuir à l’étranger (boat people). Aujourd’hui de nombreux Vietnamiens d’origine non-chinoise s’y installent, contribuant également à faire perdre à Cholon son aspect chinois. Personnellement, nous n’avons pas noté de très fortes différences entre le quartier de Cholon et les autres quartiers de la ville.

Dans ce quartier, le commerce est roi. Cholon signifie d’ailleurs « grand marché ». C’est donc tout naturellement au marché Binh Tay que nous commençons notre visite. Ce marché est surtout consacré à la vente en gros (habillement, chaussures, tissus, ustensiles de cuisine, …). On n’y trouve que peu de stands d’alimentation, mais nous y voyons tout de même quelques produits que nous n’avons pas encore rencontrés : notamment des nids d’hirondelles (spécialité du stand de la 1ère photo) et des hippocampes. 









A Cholon on trouve une myriade de pagodes. Nous en visitons sept. Ces nombreuses visites nous permettent d’y voir un peu plus clair concernant l’architecture et l’organisation de ces édifices, ainsi que sur la façon dont les fidèles y vivent leur culte :

* Généralement la partie cultuelle des pagodes est composée de 3 bâtiments transversaux reliés entre eux par 2 cours intérieures. Chacun des 3 bâtiments contient un autel. L’autel du troisième bâtiment est le plus important.

* Sur les côtés de la « partie cultuelle » semblent se trouver les bâtiments utilitaires : cuisine, réfectoire et logements. On y trouve toutefois parfois des autels « secondaires ». Les portes entre la « partie cultuelle » et les bâtiments utilitaires sont assez souvent rondes.

* Dans l’enceinte ou à l’intérieur des pagodes on trouve souvent des bassins qui abritent des poissons et ou des tortues (certaines très grosses ; la plus grosse que nous ayons vue devait avoir une taille voisine d’un mètre).

* Les offrandes les plus fréquentes des fidèles sont de deux types : de l’encens et des éléments en papier. L’encens sous forme de bâtons de toutes tailles est placé soit directement devant l’autel, soit dans de grandes urnes métalliques. L’encens sous forme de spirales est suspendu au plafond. Les offrandes « papier » (faux billets, représentations diverses, …) sont brûlées dans des grands fours. Il existe d’autres types d’offrandes moins fréquentes (voir la pagode Quan Am).

* Des tambours et cymbales présents près des autels sont parfois utilisés par les fidèles après qu’ils aient fait leur donation.

Nous arrivons à la pagode Ong Bon peu après midi. Comme elle est située juste à côté d’une école, à cette heure-là elle est littéralement « envahie » par les écoliers.


La pagode Ha Chuong Hoi Quan est consacrée à Thien Hau, la déesse de la mer.



La pagode Phuoc An Hoi Quan est l’une des plus joliment décorée de Cholon.


Le joli tigre de la pagode Quan Am a de la chance aujourd’hui, il a eu droit à une belle offrande !



Tout comme Ha Chuong Hoi Quan, la pagode Thien Hau est dédiée à la déesse de la mer, protectrice des marins, à qui on vient traditionnellement rendre hommage avant ou après un long voyage, comme le firent de nombreux boat people dans les années 1980.





Consacrée à la déesse de la fertilité, la pagode Tam Son Hoi Quan est tout particulièrement fréquentée par des femmes qui y prient pour avoir des enfants.







Une des plus simples d’apparence, la pagode Tam Son Hoi Quan fut reconstituée à Paris en 1900 dans le cadre de l’Exposition Universelle.


Un peu fatigués par les pagodes, nous nous rendons rue Hai Thuong Lan Ong, une rue spécialisée dans la pharmacopée traditionnelle chinoise.



Avant de quitter Cholon il nous reste une dernière visite à rendre à un … charmant dragon !