Nous
vous avons déjà dit que notre hôtel à Tam Coc est situé en pleine campagne. La
preuve, voici ce que nous voyons ce matin depuis notre chambre : une
vietnamienne est en train de chercher des coquillages dans la mare des canards.
C’est
aujourd’hui que nous quittons Tam Coc, après cinq très belles journées dans ces
magnifiques paysages de rizières, de pains de sucre et de rivières. Nous avons
juste un petit regret : dommage que nous ayons eu si peu de soleil !
Nous
prenons le train juste avant 13h pour rejoindre Hanoi. C’est le plus court de
nos voyages en train : à peine 2h30. A Hanoi nous avons réservé un hôtel
dans le quartier des 36 corporations, en plein cœur du centre touristique. Nous
avons fait une super affaire : - 40% en réservant au dernier moment, soit
17 euros pour une chambre tout confort au 6ème et dernier étage (les
meilleures chambres sont souvent en haut car ainsi on échappe un peu au bruit
de la rue).
Quand
nous sortons de l’hôtel il fait déjà nuit. A Hanoi nous retrouvons un peu la circulation
et la frénésie de Ho Chi Minh ville. Cela nous change de notre séjour dans la
baie d’Along terrestre.
Ce
matin nous échangeons nos vélos contre un scooter car nous avons une petite centaine
de kilomètres à faire dans la journée. Comme nous n’avons pas trouvé de scooter
automatique en ville, nous avons demandé à notre hôtel de s’en charger. Notre
scooter pour la journée n’a pas de rétroviseurs, les clignotants et le compteur
ne fonctionnent pas et les freins sont loin d’être en forme. Par contre le
klaxon marche du tonnerre. C’est donc typiquement un scooter vietnamien !
Le
ciel est gris et orageux mais il ne pleut pas pour l’instant. Nous aurons de la
chance car nous n’aurons que quelques gouttes de pluie aujourd’hui, même si
plusieurs fois nous avons vraiment eu l’impression que l’orage allait éclater
juste au-dessus de nous.
Notre
première destination est la pagode de Bai Dinh. Cette immense pagode a été
inaugurée en 2010, après dix ans de travaux. Bien qu’elle soit ouverte aux
fidèles depuis quatre ans, les travaux ne sont toujours pas terminés. Plusieurs
bâtiments, dont une immense tour-pagode de 13 étages, sont encore en cour de
construction. Un véritable chantier pharaonique ! Le résultat est
tellement gigantesque qu'il est indescriptible et difficilement concevable.
Aujourd’hui, Bai Dinh est la plus grande pagode du Vietnam et l’une des plus
grandes pagodes d’Asie. Elle possèderait le plus grand bouddha d'Asie, qui pèserait
entre 100 et 150 tonnes !
Comme
souvent, cette pagode est composée de trois bâtiments principaux. Le plus
important du point de vue du culte, donc le plus fréquenté, est comme toujours
le dernier : le plus haut sur la colline et le plus grand.
Même
si nous passons plusieurs heures à visiter cette pagode, nous ne rencontrons
que très peu de touristes occidentaux, mais des milliers de fidèles vietnamiens.
La photo qui suit est faite sur le chemin qui conduit du parking à l’entrée de
la pagode.
Là
encore nous sommes « la curiosité » du jour. Nous sommes interpellés,
touchés, pris en photos des dizaines de fois, surtout par les jeunes qui nous indiquent
qu’ils mettront la photo sur leur Facebook. Ils veulent même nous offrir
des friandises, des glaces et des boissons.
Au
cours d’une de nos rencontres Jean-Michel aura l’occasion de tester leur pipe à
eau. Pour nous, ce fut vraiment une matinée incroyable.
En
milieu de journée nous quittons la pagode pour rejoindre la réserve naturelle
de Van Long. Nous savons à peu près où elle est située mais nous ne sommes pas
certains de la trouver car nous n'avons pas de carte précise et il n’est pas
question d’espérer trouver des panneaux de signalisation. Encore une fois, avec
un peu de chance et un bon sens de l'orientation, nous arrivons à bon port.
Juste avant d’arriver nous roulons sur une digue qui nous donne déjà un bon
aperçu du site de Van Long.
Van
Long est un autre site qui se découvre en barque. L'endroit est très calme car
il y a peu de touristes qui viennent ici. Sur certains des pitons rocheux nous
apercevons des centaines de cigognes (on peut en deviner sur le sommet gauche
de la dernière photo). Mais il faut être honnête, même si la balade est très
sympa et si le prix est 2 à 3 fois moins cher que pour les sites que nous avons
visités auparavant, cette visite n’est pas incontournable.
Comme
pour toute balade en barque dans la région qui se respecte, nous aurons droit à
un passage dans une grotte.
Le
retour jusqu’à l’hôtel se fait à fond car l’orage menace plus que jamais. Nous
arrivons juste à temps pour éviter les premières gouttes de pluie.
Ce
matin, comme tous les matins depuis que nous sommes arrivés ici, le ciel est couvert.
Il y a même quelques gouttes qui tombent de temps en temps. Par contre il n’y a
pas de brume comme certain matin. Nous décidons donc d’aller au point de vue de
Hang Mua. Pour la quatrième journée consécutive, c’est en vélo que nous nous
baladerons aujourd’hui.
Nous
arrivons vite au pied du pain de sucre de Hang Mua. Maintenant il nous reste à
gravir les 462 marches (et non 450 comme indiqué ; nous les avons comptées !)
qui conduisent jusqu’au sommet. De là-haut, la vue panoramique est splendide.
On aperçoit la rivière Ngo Dong qui serpente avant de disparaître sous un piton
karstique. C’est le site de Tam Coc où nous allons faire un balade en bateau
tout à l’heure.
Du
haut de ce belvédère nous rencontrons une jeune guide vietnamienne qui parle
parfaitement le français (elle a vécu 6 ans à Paris). Nous discutons longuement
avec elle et avant de nous quitter, elle souhaite être prise en photo avec
Michèle. Elle nous indique qu’elle mettra la photo sur son compte Facebook pour
faire voir à ses amis leur différence de couleur de peau. Au Vietnam comme dans
la plupart des pays d’Asie, une peau très claire est un critère important de
beauté.
Il
est maintenant temps de redescendre et de se diriger vers Tam Coc. Après avoir contemplé
la vallée depuis le haut, nous allons maintenant la visiter en barque.
Tam
Coc nous donne donc l’occasion d’une nouvelle balade dans de superbes paysages
aquatiques rythmés par d’immenses pains de sucre couverts d’une dense végétation.
Ce site, devenu un incontournable de toute visite dans cette région, est celui
où nous croiserons le plus d’embarcations. C’est cependant loin d’être « l’autoroute
à touristes » décrite par certains guides. Les sollicitations pour acheter
nappes, souvenirs et boissons sont également plus présentes qu’ailleurs, mais
là encore, ce n’est pas l’enfer que certains décrivent. Vous l’avez compris,
nous avons vraiment apprécié cette excursion.
A
Tam Coc, la rivière Ngo Dong se faufile sous trois grottes très basses. La plus
longue fait 127 mètres. La première photo est prise juste avant d’entrer dans
la grotte que nous apercevions ce matin depuis le point de vue de Hang Mua.
Notre
rameuse, pas toute jeune, est très sympa. Elle semble adorer faire des photos
et nous demande régulièrement de lui passer notre appareil. Nous rentrons avec
des dizaines de photos de nous deux. Mais elle a un style bien à elle. Elle ne
fait que des photos tordues ! Il faut être honnête, il y en a quand même
une qui est droite : celle qu’elle a faite dans un tunnel ou on ne voyait
quasiment rien. C’est sans doute cela la solution : lui bander les yeux
quand elle fait des photos. Promis, si nous revenons un jour ici, nous essaierons.
Ici
comme vous pouvez le constater avec les photos de notre rameuse, on ne rame pas
avec les mains, mais avec les pieds. Cela ne semble pas simple, mais c’est sans
doute un coup de main, euh de pied, à prendre.Ici
comme vous pouvez le constater avec les photos de notre rameuse, on ne rame pas
avec les mains, mais avec les pieds. Cela ne semble pas simple, mais c’est sans
doute un coup de main, euh de pied, à prendre.
Durant
notre balade en bateau nous croisons plusieurs « travailleurs amphibies »
équipés d’une pompe. A une petite distance de l’un d’entre eux, nous semblons
deviner un tuyau de refoulement. Que font-ils ? Nous n’en savons rien.
Après
cette superbe balade en bateau, nous allons faire un petit tour dans les
environs de Tam Coc, jusqu’à la pagode Thai Vi. Quelques rayons de soleil font
leur apparition, ajoutant encore un peu de beauté à ces paysages envoûtants.
Une
chose est sûre : dans cette région, ils savent choisir l’emplacement de
leurs cimetières !
Nous
approchons de la fin de journée. Avant de rentrer à notre hôtel nous faisons un
dernier petit tour de vélo au milieu des rizières.