2014 : Cambodge - Laos - Vietnam - Ouest Américain
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12 février 2014

Trek dans la jungle dans la zone nationale protégée de Nam Ha

Mardi 11 Février 

Au programme du jour : un trek dans la zone nationale protégée de Nam Ha ; nous allons passer la journée dans la jungle. Nous avons réservé avec une agence locale (Namtha River Experience) il y a deux jours. En arrivant ce matin nous apprenons que nous sommes les seuls à partir pour ce trek. Ce sera un peu plus cher (les tarifs sont dégressifs en fonction du nombre de participants), mais l’avantage, c’est que nous pourrons faire le trek à notre rythme.

Toutes les agences de Luang Namtha observent des règles de tourisme responsable. Un organisme, mis en place par l’Unesco, veille à ce que les tour-opérateurs et les villageois travaillent ensemble ; c’est pourquoi nous aurons deux guides : un guide de l’agence et un guide de la minorité Khamu (l’ethnie qui vit à proximité de la forêt dans laquelle nous allons randonner). Les circuits sont limités à 8 personnes, chaque agence a ses propres itinéraires et les villages ne peuvent pas recevoir des visiteurs plus de deux fois par semaine.

Le départ est prévu à 9 heures. Notre guide arrive à 9h15 et le tuk-tuk qui doit nous conduire au départ de la randonnée à 9h30. C’est une des particularités du Laos : les horaires sont assez « approximatifs ». Malgré cette demi-heure de retard, nous ne sommes pas prêts à partir, les courses pour le repas de midi ne sont pas faites. Donc direction le marché où notre guide fait ses emplettes. 

Cette fois c’est parti. La piste que nous suivons longe la rivière Nam Tha et traverse plusieurs villages Khamu.



Nous arrivons au village Khamu qui est le point de départ de notre randonnée.



Le guide local nous rejoint, il ne nous reste plus qu’à traverser la rivière Nam Tha pour démarrer le trek. Juste avant d’embarquer sur le radeau en bambous (première photo), le guide de l’agence annule la traversée car le radeau lui semble trop précaire. Le guide Khamu sait où il y a une pirogue, nous partons donc traverser un peu plus en amont. Sauf que la pirogue est au fond de l’eau, et sans doute depuis déjà un certain temps ! Mais ce n’est pas grave, en à peine 10 minutes, les deux guides l’auront sortie de l’eau. Nous traversons enfin la rivière Nam Tha (Michèle n’est pas vraiment rassurée !).





Le trek, qui nous avait été vendu comme étant facile, est en fait très éprouvant. Pendant les deux premières heures, le sentier est constamment en train de monter et souvent avec une pente assez impressionnante. Il fait une chaleur d’enfer et nous sommes en nage. Heureusement que nous sommes sous le couvert végétal sinon, en plein soleil, ce serait infaisable. La randonnée alterne entre forêt de feuillus (type jungle comme on peut se l’imaginer) et forêt de bambous.







Après ces deux heures « d’ascension » c’est la pause repas. Les deux guides préparent un feu de bois et cuisinent du porc dans un morceau de bambou taillé sur place. Préparé avec des herbes achetées au marché (dont de l’aneth), de l’oignon et des ingrédients trouvés dans la forêt (une sorte de cœur de palmier, du bois épice et d’autres herbes), c’est un véritable régal. L’eau qui a bouillie dans le bambou qui servait de casserole a donné une sauce qui se boit comme du petit lait. L’accompagnement du plat principal a été acheté au marché ce matin : riz gluant, légumes verts, pousses de bambous, plusieurs sauces. En dessert, nous avons droit à une pomme (plutôt bonne d’ailleurs).

Tous les ustensiles nécessaires ont été fabriqué par les deux guides avec des éléments provenant de la forêt : la casserole, les plats de service, la table, les bancs et même les cuillères (pliages avec des feuilles, sur la gauche du plat qui est sur la table).




Après cette pause bien méritée et ce délicieux repas, c’est reparti pour la grimpette (heureusement, moins longue et moins difficile que ce matin). Après environ une heure nous attaquons la longue descente qui nous conduit en direction de la rivière.







Nous traversons quelques zones de cultures et nous atteignons enfin la rivière. Notre embarcation n’a pas coulé, c’est donc sans difficultés que nous rejoignons l’autre rive et notre tuk-tuk.



En conclusion : une randonnée éprouvante mais très sympa qui nous a permis de découvrir une forêt préservée. Le repas cuit au feu de bois à midi est une excellente idée ; un vrai moment de convivialité avec nos guides, même si le guide Khamu ne connaissait pas un seul mot d’anglais.

7 février 2014

Trek dans les environs de Muang Sing

Vendredi 7 Février 

Nous partons pour un trek d’environ cinq heures (12 km) dans la région comprise entre Muang Sing et la frontière chinoise. Les chemins que nous suivons nous conduisent au travers de nombreuses zones cultivées (hévéa, teck, cannes à sucre, bananiers, pastèques et thé). Etonnamment à nos yeux, les rizières ne sont pas en train de produire du riz (nous sommes en saison sèche) mais des pastèques !





Notre guide d’une quarantaine d’années est très sympa et très volubile. Il nous explique tout ce que nous voyons. C’est une excellente façon de comprendre un peu mieux comment vivent les laotiens et découvrir les différentes traditions des ethnies dont nous traversons les villages. Avec lui nous découvrirons un village Taï Lue, trois villages Akha et trois villages Yao. Le métier de guide ne suffit pas à faire vivre sa famille (il a 6 enfants). De son autre métier il est fermier. Il possède une ferme où il élève quelques animaux et produit du riz et des bananes.

Pendant ce trek, nous avons particulièrement apprécié le village Yao de Sailek composé de seulement onze familles. Notre guide connait tout le monde. On s’assoit avec eux, on les regarde travailler (femmes et hommes font de la couture et de la broderie pour fabriquer des objets et vêtements traditionnels à destination des touristes), on essaie de discuter un peu, … Notre guide chante, on partage de vrais moments de complicité.





Avec les enfants aussi nous partageons de beaux moments de complicité.



A midi nous mangeons dans ce charmant village, dans une authentique maison Yao (première photo). Sur les photos on voit notre guide avec qui nous partageons ce repas. Repas froid qu’il a apporté et qui est excellent : poulet mariné + mélange de légumes + riz gluant, le tout accompagné d’une sauce légèrement épicée, et des bananes pour dessert … un régal.

La troisième photo est faite pas un Yao qui n’avait jamais vu un appareil photo avant aujourd’hui (et avec mon réflex !). Pas mal pour un débutant !




Nous finissons notre trek au village Akha de Namdaet Mai. C’est le village que nous avions visité il y a deux jours et où tous les enfants nous réclamaient soit de l’argent, soit des stylos, soit des bonbons. Aujourd’hui, avec le guide, l’accueil est totalement différent. Il connait personnellement les familles que nous rencontrons et nous passerons même un moment avec l’une d’entre elles, sur la « terrasse » de leur maison. Nous avons, pour un instant, l’impression de faire partie du village et nous parvenons à échanger, avec quelques mots et beaucoup de signes, avec les villageois. Un moment presque magique. Nous repartons avec une toute autre vision de ce village.

Sur la dernière photo on voit une sorte de balançoire utilisée lors de cérémonie à des dates bien précises. Selon notre guide, son rôle est à la fois ludique et cérémoniel. Il est strictement interdit aux non Akha de la toucher.










Retour à Muang Sing dans l’après-midi. Nous partons faire un petit tour dans la ville. Vous n’avez pas de soucis à avoir, en cas de problème la ville comprend plusieurs cliniques en plein air qui semblent bien équipées !




retour sur le billet du 5 février « Muang Sing et ses alentours » :

Sur la dernière photo, ce que l’on voit ce sont des herbes bien particulières qui sont récoltées dans la jungle et mises à sécher sur les rizières qui ne sont pas en culture à cette époque de l’année. Une fois séchées, avec ces herbes seront fabriqués des balais qui seront exportés en Chine. Ce qui est impressionnant, c’est que plusieurs hectares sont entièrement recouverts de ces herbes. Je vous laisse imaginer le nombre de balais qui partent pour la Chine !