Mercredi 5 Février
A
Muang Sing c’est pratique le matin, pas besoin de réveil. Le réveil collectif
est assuré à 6h30 par le Parti. Les rues sont en effet équipées de
haut-parleurs qui diffusent, à haut volume et de 6h30 à la tombée du jour, les
messages officiels du Régime Démocratique Populaire Laotien, parti communiste
en place depuis 1975.
Au
cours de notre voyage, nous avons déjà rencontré cette pratique (toujours à la
campagne, jamais dans les grandes villes) mais jamais avec une telle intensité !
Peut-être est-ce dû à la proximité du Grand Frère Chinois (la frontière est à
environ 10 km).
Parmi
les autres petites bizarreries à nos yeux d’occidentaux, on peut noter que la
liberté accordée aux touristes est toute relative : les règles à observer
dans la guesthouse (contresignées par le Département du Tourisme et la Police)
indiquent que les touristes doivent avoir rejoint leur chambre au plus tard à
22h ! Pas question d’aller faire la fête le soir !
Finalement
tout est bien organisé : coucher à 22h et réveil à 6h30, cela fait une
nuit tout à fait correcte de 8h30. Merci le Parti !
Nous
sommes allés faire notre tour de marché traditionnel mais nous sommes arrivés
trop tard, les vendeuses « pliaient bagages ». Les vendeuses d’une
bonne dizaine d’ethnies s’y retrouvent pour s’approvisionner et tenter
d’écouler leur production locale. Elles sont avec deux grands paniers qu’elles
portent sur leurs épaules. Nous nous lèverons plus tôt demain pour y revenir.
Nous
avons ensuite décidé de louer des vélos pour nous rendre dans un ou plusieurs
villages d’ethnies. Nous faisons 7 kms facile sur une route goudronnée et
ensuite nous prenons une piste très caillouteuse, pas évidente avec des vélos
sans vitesses et presque pas de freins. Nous arrivons à un village Akha près de
la frontière chinoise. Les Akhas sont un peuple originaire de Mongolie. Ils résident aujourd'hui en Chine et Nord Laos.
Mis
à part les enfants nous ne voyons pas grand monde dans le village qui a l’air
désert, il est 13 h (ils doivent travailler dans les champs). Ils vivent dans
des maisons très modestes. Beaucoup d’enfants ont vite appris avec la
venue des touristes « photo money », « pen »…, d’autres
restent souriants et naturels, un gamin a voulu faire du vélo avec Jean-Mi.
Au
retour nous nous arrêtons voir les travailleurs dans les champs.