Samedi 8 Février
Pour
notre dernière journée à Muang Sing, et comme nous en avons pris l’habitude,
nous commençons notre journée au marché, toujours aussi coloré.
C’est
parti pour un tour en vélo à travers la campagne des environs de Muang Sing. Nous
passons à côté de rizières en eau et en culture. Ce sont les premières que nous
rencontrons dans cette région. C’est rare d’en voir à cette époque de l’année,
saison sèche oblige.
En
traversant le village de Xiengmoon nous tombons sur des enfants en train de
disputer quelques parties de pétanque. Même les moines novices sont présents. Un
petit terrain est construit en bordure de la route et vous noterez qu’il y a
même le tableau d’affichage du score. La petang
(laosisation du terme français),
héritage de la présence française, conserve une forte popularité au Laos. Le
guide qui nous a conduit sur notre trek hier nous a d’ailleurs expliqué qu’il en
était un joueur acharné et il nous a dit que certains termes français étaient
toujours utilisés (cochonnet par exemple).
Hier
notre guide nous avait dit que le week-end il y avait des combats de coqs dans
la périphérie de Muang Sing. Malgré nos réticences, il nous a convaincu en nous
expliquant que ce ne sont pas des combats à mort et qu’il y avait rarement des
blessés sérieux. Nous avons hésité, mais nous partons quand même voir. Avec les
explications de notre guide et les hurlements que nous entendons, le lieu est
facile à trouver. A peine arrivés, le propriétaire d’un des coqs de combat, qui
parle un anglais quasi parfait (bien meilleur que le nôtre en tout cas !),
nous aborde. Il nous présente son coq qui doit combattre dans un moment et nous
explique les règles.
Cela
ressemble un peu à la boxe. Il y a une aire de combat circulaire équipée d’une
pendule puisque le combat est composé de plusieurs rounds. Un arbitre est là
pour veiller au respect des règles et séparer les adversaires si le combat
devient trop violent ainsi qu’à la fin des rounds. Des points sont attribués
aux combattants et servent à définir le vainqueur s’il n’y a pas abandon d’un
des coqs ou d’un des maîtres. Afin de ne pas se causer de blessures trop
importantes, les coqs ont les ergots bandés de sparadrap.
Les
combats donnent bien évidemment lieu à de nombreux paris. Nous restons sur
place jusqu’au combat du coq de notre nouvel ami (à gauche dans l’arène sur la première
photo, juste avant le début du combat). Son coq, un joli coq roux gagne assez
facilement son combat. Effectivement, durant l’heure que nous passons sur
place, il n’y aura pas de blessés.