Vendredi 29 août :
Après quelques courses
nous prenons la direction du parc de Sequoia. Ce parc est assez éloigné d'où
nous sommes et pour le rejoindre d'ici ce soir, il faudrait faire une journée
de route non-stop. Nous préférons prendre notre temps et passer par la route qui
nous fait traverser le parc de Yosemite. Ce parc n'est pas notre préféré, loin
de là. Nous y étions déjà passés il y a 14 ans et nous ne l'avions pas vraiment
apprécié. Aujourd'hui nous lui donnons une nouvelle chance de nous séduire et
si il y arrive, nous sommes prêts à lui consacrer un ou deux jours.
95 % de cet immense
parc national d'environ 3 000 kilomètres carré ont été incorporés au système
national de préservation « Wilderness » (que l’on pourrait traduire
par étendue sauvage). Cela signifie
que ces terres sont protégées pour toujours et qu'elles doivent être préservées
dans leur état naturel d'origine. Aucun aménagement n'y est possible : ni
route, ni construction, ..., rien ! Un excellent moyen de protéger la
faune et la flore et de préserver la qualité de l'eau et de l'air. Cela permet
aussi, à ceux qui n'ont pas peur des longues randonnées et de camper dans des
conditions primitives, d'excellentes opportunités de découvrir une nature
vierge totalement préservée.
Lorsque nous arrivons à
l'entrée est du parc il n'est pas loin de midi. La traversée du parc entre
l'entrée est et l'entrée sud-ouest fait près de 140 kilomètres. Nous suivons
une jolie route qui le plus souvent traverse des forêts de pins.
Nous traversons aussi
des paysages montagneux granitiques. Mais un ciel très nuageux gâche un peu
cette traversée même si de temps en temps, trop rarement, nous bénéficions de
belles mais courtes éclaircies.
Il y a un monde fou
dans le parc de Yosemite. Par endroit, sur la route, il y a des files de
plusieurs dizaines de véhicules. Certains parkings, qui donnent accès aux
endroits les plus courus du parc, sont complets. Nous n'avons jamais vu autant
de monde dans un parc. Même au lac Tahoe, qui fait pourtant office de station
balnéaire en été, il y avait moins de monde.
Bien sûr il y a de
beaux paysages, …
… on y fait de belles
rencontres, …
… mais vous l'avez peut-être
déjà compris, nous n'accrochons pas. Pour nous, le charme n'agit pas. Nous
décidons donc de poursuivre notre route jusqu'à Fresno, une grande ville que
nous ne connaissons pas. C'est là que nous passerons la nuit.
Si nous avons décidé de
venir à Fresno, ce n'est pas seulement parce que cette ville n'est qu'à une grosse
heure de route de notre prochaine destination. C'est aussi parce que depuis une
semaine nous recherchons désespérément un guide de la Californie (région que
nous n'avions pas prévue de visiter et où nous nous sommes repliés suite au
mauvais temps rencontré en Utah et en Arizona) pour essayer d'organiser nos
derniers jours de visites sur le territoire américain. Malgré des recherches
dans des dizaines (nous n'exagérons même pas !) de magasins divers, librairies,
visitor centers, ..., nous n'avons rien trouvé. Cela peut paraître incroyable,
mais c'est vrai. Nous avons trouvé des ouvrages étonnants : le guide des
meilleures randonnées pour les seniors, le guide des balades avec un chien,
... Mais pas de guide tout simple sur la
Californie.
Plus qu'une seule
solution avant de renoncer, aller voir dans une grande ville, en l'occurrence
Fresno (plus de 500 000 habitants). Avec l'aide de la réceptionniste de l'hôtel
où nous dormons ce soir et de nombreux commerçants de la ville, Michèle
parvient à dénicher la plus grande librairie de la ville où nous trouvons enfin
notre Graal : le guide vert Michelin (en anglais) de la Californie !
distance randonnée(s) de la journée = 2 km / distance randonnées cumulée = 464,5 km