Lundi 4 août :
Durant nos différents
voyages aux États-Unis nous ne nous sommes jamais retrouvés autant au sud-ouest
du pays qu'à Havasu Lake City. Plusieurs fois nous avions imaginé d'aller au
parc de Joshua Tree (extrême sud de la Californie), mais comme il est éloigné
de nos zones habituelles de balades, cela ne s'est jamais concrétisé.
Aujourd'hui nous n'en sommes qu'à 2h30 de route, c'est donc l'occasion rêvée
d'aller y faire un tour.
Avant de quitter notre
hôtel nous réservons trois nuits à côté du parc à un prix record (38 € la
nuit), puis nous prenons la route. En sortant de la ville nous comprenons
pourquoi hier soir nous avons été privés d'électricité pendant deux heures :
des dizaines de poteaux électriques sont cassés net à mi-hauteur. Certains sont
tombés sur les toits des maisons. Là-aussi l'orage a dû être particulièrement
violent.
Après environ une heure
de route, sur un petit tronçon de route qui longe le Colorado nous trouvons un
panneau de signalisation inconnu en France « Ânes sur la route ».
Effectivement, très
vite nous les rencontrons ...
... et certains sont
très entreprenants. S'ils pouvaient monter dans la voiture pour chercher de
quoi manger, ils le feraient.
A mi-parcours, mauvaise
nouvelle : la route est coupée pour cause d'inondations. Toujours la faute aux
violents orages d'hier soir.
Nous sommes obligés de
faire demi-tour et de prendre une autre route. Mais comme nous sommes en plein
désert et qu'il n'y a que très peu de routes dans le secteur, notre parcours
s'allonge de presque 150 kilomètres. Merci les orages !
Nous arrivons au parc
de Joshua Tree en début d'après-midi. Cet immense parc de 110 kilomètres de
long est à cheval sur deux déserts : le désert de Mojave et le désert du
Colorado.
La partie située dans
le désert du Colorado est la plus basse du point de vue de l'altitude et n'est
pas la plus intéressante à visiter. Nous n'y faisons que deux toutes petites
balades pour découvrir les ocotillos et les cactus cholla.
Les ocotillos ne sont
pas des cactus mais bien des arbustes à feuilles caduques. Mais contrairement
aux arbustes habituels, dont les feuilles poussent au printemps et tombent en
hiver, celles de l’ocotillo peuvent pousser plusieurs fois dans l’année, en
fonction des pluies. Lorsqu’une pluie suffisante survient, les feuilles
apparaissent et perdurent jusqu’à la prochaine période de sécheresse où elles
tombent. Ainsi les ocotillos peuvent connaître jusqu’à cinq pousses de feuilles
par an.
Nous avons de la chance
car les ocotillos ont des feuilles, ce qui est plutôt rare à cette saison. Par
contre les fleurs rouges qui ornent l’extrémité des branches sont fanées. La
dernière pluie significative date donc déjà un peu.
En raison de leur
silhouette sympathique, les cactus cholla sont surnommés Teddy Bear (nounours)
par les américains. Mais ne nous y trompons pas, ils possèdent de redoutables
épines dont il est très difficile de se débarrasser si on a eu la malchance de
s’en approcher de trop près. Pas question donc d’aller caresser ces charmants Teddy
Bears !
La partie située dans
le désert de Mojave est plus intéressante. Située au-dessus de 900 mètres
d'altitude, c'est là que l'on rencontre les Joshua tree, qui contrairement à
leur nom et leur apparence ne sont pas des arbres, mais des Yuccas.
Nous allons faire une balade
qui nous conduit jusqu’à un petit barrage construit à l’époque où on pratiquait
encore l’élevage dans ce secteur. Nous espérons que les pluies de cette semaine
lui ont permis de stocker un peu d’eau, car la zone est très photogénique
lorsqu’un petit lac se crée derrière le barrage. Malheureusement, ce n’est pas
le cas, pas une seule goutte d’eau. Mais ce n’est pas grave, la balade au
milieu des rochers et des Joshua tree reste très agréable.
Après être passés à l’hôtel
pour prendre possession de notre chambre, nous partons à la recherche d’un
endroit propice à l’observation du coucher du soleil. Nous prenons une piste,
un peu hasard, qui nous conduit dans un secteur peu visité du parc.
Nous avons beau
chercher, nous ne trouvons pas de secteur dégagé avec vue sur l’horizon. Nous
sommes en permanence entourés de montagnes et collines qui nous masquent la
vue. Ce n’est pas bien grave, le coucher de soleil ne s’annonce pas extraordinaire
car un voile de pollution s’est abattu sur le parc. Ce sera pour une prochaine
fois.
distance randonnée(s) de la journée = 3,5 km / distance randonnées cumulée = 310 km