Mardi 29 juillet :
Contrairement à
d'habitude notre hôtel à Tuba City est bruyant. Nous sommes réveillés de bonne
heure : à peine 6h30. Un peu dur car hier soir nous nous sommes couchés tard
pour mettre en ligne notre billet du jour sur le blog (l'internet de l’hôtel avait
le plus faible débit jamais rencontré).
Un petit coup d'œil à
la fenêtre, et là, surprise, miracle : le ciel est tout bleu, pas un seul
nuage. Cela fait plus d'une semaine que nous n'avons pas eu un aussi beau temps
au réveil. Il faut en profiter. La décision est vite prise : nous retournons à
Blue canyon ! Pas de temps à perdre, le temps change tellement vite ici, nous
partons sans prendre le temps d'aller au petit-déj.
Après une grosse heure
de route nous arrivons vers 8h30. Le changement par rapport à hier est énorme.
Blue canyon sous le soleil, ça a vraiment de la gueule !
Nous commençons par
explorer la zone sud, où nous étions hier soir. Pour nous c'est la plus belle
partie de Blue canyon. C'est là que l'on trouve les formations les plus belles
et les plus imposantes.
Notre formation
préférée ! A chacune de nos visites, c’est ici que nous commençons et nous
finissons notre tour.
Il y a de fortes
chances pour que certains de ces « équilibristes » ne soient plus là
lors de notre prochaine visite.
À l'extrémité sud du
site nous découvrons des rochers rouges striés de blanc que nous trouvons très
photogéniques.
Il est maintenant temps
de partir explorer la zone nord de Blue canyon avant que le soleil ne soit trop
haut et fasse fortement chuter la potentialité photographique du canyon. De ce
côté les formations rocheuses sont plus petites, plus denses, peut-être plus
colorées. On y trouve un peu moins de diversité que du côté sud.
Mais rassurez-vous, il
y a quand même des formations aux formes et aux couleurs intéressantes, voire même étonnantes.
Vers 11h le soleil
devient trop « violent » pour les photos. Il est temps pour nous de
quitter Blue canyon. Nous prenons la direction de Cameron, une toute petite
ville à moins de deux heures de route.
Plutôt que de repartir
par la piste sud, nous empruntons la piste nord que nous n'avons jamais essayée.
Comme la piste sud, elle est correcte même si nous préférons notre accès
habituel (plus large, moins sableux et plus rapide). Attention tout de même de
ne pas rouler trop vite sur ces pistes, on peut y rencontrer des surprises.
Cette marche rocheuse que l'on ne voit qu'au dernier moment a déjà dû en piéger
plus d'un (de nombreux morceaux de plastique issus de bas de caisse et de
protège-carter sont là pour en témoigner).
Lorsque nous arrivons à
Cameron nous nous mettons à la recherche d'un endroit où dormir. Ici c'est très
simple, comme tout le reste : un seul hôtel, un seul camping, un seul
restaurant, un seul magasin et une seule station-service. Tous appartiennent au
même propriétaire et il y a un monde fou. Jackpot !
Maintenant que nous
savons où dormir, nous partons pour notre destination de fin d'après-midi :
Adeii Eechii cliffs, une zone inconnue de la quasi-totalité des touristes, où
l'érosion a donné naissance à de fabuleux paysages avec des rochers rouges aux
formes incroyables. La piste qui nous y conduit est longue. Ce n'est d'ailleurs
pas vraiment une piste, plutôt une trace créée au fil des passages des quelques
véhicules qui sont passés par là.
Et des traces, il n'y
en a pas qu'une ou deux, il y en a partout. Pas facile de trouver sa route ici,
surtout que nous devons changer de direction à plusieurs reprises. Heureusement
avec les photos satellites et les coordonnées GPS des principaux changements de
direction on arrive à s'en sortir.
Après une petite demi-heure
nous arrivons au pied d'une colline plutôt escarpée. Petit problème : au pied
de cette colline il faut franchir un cours d'eau asséché. Le passage n'est pas
très long, mais il est composé d'un sable profond et pas du tout compact.
Le risque d'ensablement
n'est pas négligeable et nous sommes à une vingtaine de kilomètres de la route,
sans une seule maison où trouver un coup de main. Vingt kilomètres à pied dans
ce désert pour aller chercher de l'aide, ce n'est pas un programme très
réjouissant. Pour la deuxième fois nous battons en retraite devant l'ennemi le
plus redouté de notre petit 4x4 : le sable.
Comme maintenant nous
avons un peu de temps devant nous, nous en profitons pour aller faire un tour
dans deux petits parcs pas trop éloignés de Cameron : Sunset Carter et Wupatki.
Sunset crater nous
permet de nous approcher d'un petit volcan de 300 mètres de hauteur qui connut
des éruptions jusque dans les années 1 100.
Tout autour de Sunset
crater on trouve des champs d'expansion de lave assez impressionnants.
Le parc de Wupatki
protège quelques ruines où vécurent des indiens Sinagua entre 1 100 et 1 200.
Les ruines de Wukoki Pueblo sont particulièrement bien mises en valeur dans le
soleil de cette fin d'après-midi.
Les murs de la
Citadelle, nommée ainsi en raison de sa situation sur un tertre rocheux, sont
eux aussi admirablement bien éclairés par le soleil couchant.
distance randonnée(s) de la journée = 6 km / distance randonnées cumulée = 280 km