Dimanche 27 avril :
Hier
soir, afin de pouvoir profiter d’un peu de fraîcheur et de ne pas avoir à
supporter les fortes chaleurs que nous avons rencontrées en milieu de journée,
nos guides nous ont proposé d’avancer notre départ de deux heures. C’est donc
à sept heures que nous partons ce matin. Il ne fallait pas rêver : le beau
soleil que nous avons eu hier n’a pas duré bien longtemps. Le ciel est gris, très
gris. Nous ne devrions pas avoir de problème avec la chaleur aujourd’hui !
La
randonnée au programme du jour fait 14 kilomètres. Nous longeons plusieurs
zones de superbes rizières en terrasses toujours encadrées de montagnes
recouvertes de forêt tropicale. Une pluie fine nous accompagne la plupart du
temps. Comme nous sommes partis sans notre équipement de pluie (nous étions
trop confiants sur le temps suite à la journée ensoleillée d’hier) nous sommes
rapidement plutôt humides.
Un
peu avant la mi-parcours nous traversons une immense étendue de rizières en
terrasses. Malgré un ciel de plus en plus menaçant, les paysages sont
majestueux. Des petits villages ponctuent la traversée de ces superbes
rizières. Nous y sommes accueillis à bras ouverts par les enfants qui ne
doivent pas avoir souvent l’occasion de voir des touristes.
Après
avoir traversé cette grande étendue de rizières, le sentier que nous suivons
prend de l’altitude et très vite nous nous retrouvons au cœur de la forêt
tropicale.
La
pluie gagne en intensité et d’un seul coup un orage violent éclate. En quelques
minutes nous sommes trempés jusqu’aux os. Notre sentier devient un véritable
torrent. Impossible d’aller plus loin. Heureusement pour nous, nous apercevons
une maison sur pilotis à quelques centaines de mètres de nous. Nous nous précipitons
pour nous mettre à l’abri sous cette habitation. Très vite la maîtresse de
maison vient à notre rencontre et nous invite à venir chez elle en attendant
que le temps s’améliore. Nous en profitons aussi pour reprendre des forces car
la randonnée d’aujourd’hui présente un dénivelé assez important.
Nous
resterons dans sa maison près d’une heure et demie à regarder la pluie tomber.
Le
ruisseau que l’on voit sur la deuxième vidéo, c’est le sentier que nous devons
suivre !
A
plusieurs reprises la pluie baisse d’intensité. Parfois elle semble même
vouloir s’arrêter. Mais chaque fois, après quelques minutes, elle repart de
plus fort. Il faut pourtant prendre une décision : nous profitons d’une
très légère accalmie pour repartir. De toute façon, nous sommes tous trempés,
nous ne risquons donc plus grand-chose. Nous poursuivons notre randonnée dans
des paysages de forêt tropicale vierge. Avec la pluie qui nous accompagne
quasiment sans répit, nous comprenons bien le concept de forêt tropicale humide.
Peu
de temps après être repartis, notre itinéraire emprunte une petite route. Il
est presque midi et c’est le moment où notre moto-ravitaillement nous rejoint.
Ce petit repas sur le bord de la route nous fait le plus grand bien. La pluie a
été sympa, elle nous a offert une pause durant notre pique-nique.
Notre
GO (gentil organisateur) motard reprend la route. Nous le rejoindrons dans deux
heures, à la fin de notre randonnée. A peine est-il reparti que la pluie
reprend. Elle ne nous quittera pas jusqu’à ce que nous atteignions le village
où nous dormons cette nuit (4ème photo).
La
fin de notre randonnée sera particulièrement pénible, même si les paysages que
nous traversons sont particulièrement impressionnants. Quel dommage que nous
n’ayons pas un rayon de soleil de temps en temps ! Sous le soleil cette
région doit être extraordinaire.
C’est
avec un immense soulagement que nous atteignons enfin la famille qui nous
héberge cette nuit. Comme hier, il s’agit de Thaïs Blancs qui habitent une
maison sur pilotis. Cette famille est charmante et le thé de bienvenue qui nous
est offert tombe à point. Nous passons le reste de l’après-midi à nous reposer
et à essayer de remettre en état nos vêtements, nos chaussures et le contenu de
nos sacs à dos qui sont trempés et couverts de boue.
Un
miracle se produit en fin d’après-midi : la pluie cesse ! Nous en
profitons pour aller faire un tour dans le petit village qui nous accueille. Il
est tout petit, perdu au fond d’une vallée et relié au reste du monde seulement
par une piste. Aucune voiture ne peut le rejoindre ! Un vrai bout du
monde.
Ce
soir, comme hier soir, nous partageons un excellent repas avec nos guides et
notre famille d’accueil. Une multitude de plats nous est proposée. Ils sont
tous meilleurs les uns que les autres. Et là encore la convivialité est au
rendez-vous. L’ambiance est joyeuse. Ce soir, c’est la fête. Notre
motard-organisateur est là pour mettre l’ambiance et attention, aujourd’hui il
ne rentre pas chez lui, il dort avec nous. Il faut faire attention aux verres
qui se remplissent d’alcool de riz dès qu’ils sont vides !
Après
cet excellent dîner, c’est soirée télé pour ceux qui ne sont pas trop fatigués.
Au programme : film chinois doublé en vietnamien.
Tout
au fond de la pièce qui sert de salle à manger, salon et cuisine, on devine la
cuisine.
Ce
soir nous dormons tous dans la même pièce : la famille, nos deux guides,
notre motard-organisateur et nous deux, soit dix personnes. Nous avons tous
droit à notre matelas de quelques centimètres d’épaisseur et une moustiquaire.
Quant à la salle de bains (pas de douche, mais un robinet) et aux toilettes,
c’est au fond de la cour. Comme nous sommes sympas, nous ne parlerons pas de
leur état de propreté !