Samedi 26 avril :
C’est
parti pour notre première journée de trekking. Le chauffeur nous conduit
jusqu’au départ de la randonnée, à une vingtaine de kilomètres du village où
nous avons dormi. Nous n’aurons plus de chauffeur pendant trois jours : maintenant
tous nos déplacements se feront à pied.
Nous
sommes quatre : nous deux, notre guide Thanh et une guide locale qui nous
accompagnera pendant les trois jours du trekking (c’est une des femmes de la
famille qui nous a accueillis cette nuit). Contrairement à ce que laissait
supposer l’énorme orage d’hier soir, nous démarrons notre randonnée sous le
soleil. Une vraie surprise pour nous car nous n’avions plus l’habitude de le
voir. Il sera sympa avec nous aujourd’hui car il nous accompagnera toute la
journée.
Une
dizaine de kilomètres sont au programme de la journée. Le sentier que nous
empruntons nous fait passer dans de magnifiques paysages de rizières bordées de
reliefs couverts de forêts tropicales. Nous y rencontrons nos toutes premières rizières
en terrasse du Vietnam. Sous le soleil, les plants de riz y sont d’un vert
magnifique. Un vrai régal pour les yeux !
Les
orages d’hier soir ont endommagé le sentier sur lequel nous sommes. Nous devons
donc le quitter un moment et suivre une petite route. Peu de temps après
l’avoir retrouvé, nous arrivons à une rivière qui d’habitude est presque à sec.
Aujourd’hui il y a pas mal d’eau et nous traversons donc la rivière à gué. Notre
guide, qui veille en permanence sur nous, est inquiet. Nous le rassurons en lui
expliquant qu’au pire on se mouillera un peu. Rien de bien grave ! Après avoir
traversé la rivière, le sentier prend un peu d’altitude.
En
chemin nous rencontrons quelques petits villages où les habitants ont l’air
surpris de nous voir. Mais très vite, chez les enfants, cette surprise laisse
place à la curiosité. Qui sont ces étrangers à l’aspect si bizarre ! Et
comme souvent, ils se prêtent avec plaisir au jeu des photos. Ils adorent se
voir à l’écran et généralement ils éclatent de rire dès qu’ils se sont
reconnus.
Vers
midi nous arrivons dans le petit village Thaï où nous allons passer la
nuit : Thanh Hoa. Nous faisons la connaissance de notre famille
d’accueil qui est très sympa. Notre chambre est située à l’étage d’une des
deux maisons sur pilotis de la famille. Le confort est encore plus sommaire
qu’hier : un matelas de quelques centimètres sur le sol, et rien d’autre.
Contrairement à hier nous n’avons pas de salle de bain « privée ». Il
faut utiliser la douche et les toilettes de la famille qui se trouvent dans un
cabanon à côté de la maison : confort minimal, eau froide et question
propreté, il ne faut pas être sensible ! Nous en venons à regretter les
pires hôtels que nous avons rencontrés au Cambodge et au Laos.
Nous
cassons la croute avec nos deux guides. C’est notre guide locale qui s’est
chargée d’amener le nécessaire : cuisses de poulet, saucisses industrielles,
riz et bananes. Après avoir mangé, nos guides nous expliquent qu’il est temps
de se reposer (nous découvrirons au fil des jours que ce sont de fervents
adeptes de la sieste en début d’après-midi). Nous montons donc dans notre
chambre, mais il y fait une telle chaleur que nous ne pourrons pas y rester
bien longtemps. Nous la quittons vite pour aller nous mettre à l’abri en
dessous. Il y a un peu d’air et il y fait nettement moins chaud.
Nos
bagages arrivent en début d’après-midi. Ils ont fait le voyage en moto avec le
mari de notre guide locale.
En
milieu d’après-midi nous allons faire une balade dans le petit village de Thanh
Hoa …
…
et les rizières qui le bordent.
Contrairement
à hier soir, nous mangeons tous ensemble : notre famille d’accueil, nos
deux guides, le mari de la guide local (qui repartira en moto après le repas)
et nous deux. Un repas extraordinaire pour nous : la nourriture est
excellente (nous avons droit à plein de plats différents, tous très bons) et la
convivialité est à son maximum. Tout le monde est très sympa et l’espace d’une
soirée nous avons presque l’impression d’appartenir à cette grande famille. L’alcool
de riz coule à flot et il n’est pas facile d’éviter une tournée. Heureusement
que le « chef » (le mari de la guide locale) repart en moto sinon
cela aurait pu mal tourner !