Mercredi 2 avril :
Nous
quittons Da Nang pour rejoindre la petite ville de Hoi An située à une
trentaine de kilomètres au sud. Cette fois encore nous avons le choix entre le
transport pour touriste (système de navette) et le transport local (le même bus
que nous avons emprunté hier). Devinez quel est notre choix ? Le transport
local bien sûr !
C’est
avec un peu d’appréhension que nous arrivons à l’arrêt de bus avec nos gros
sacs. Cela ne va pas être facile de monter dans ce bus qui ne s’arrête jamais
mais ralenti seulement à hauteur des passagers qui veulent monter. Nous
attendons quelques minutes et un couple de touristes japonais arrive. Eux aussi
ils ont des gros sacs ! Notre bus arrive et devant cette abondance de
touristes et de sacs, fait extraordinaire : il s’arrête ! Mais c’est
un arrêt de très courte durée. En à peine 2 secondes tout est chargé : les
touristes et leurs sacs. Question efficacité, ils sont forts. Question respect
de la marchandise, il y a à revoir !
C’est
parti pour une heure de trajet à fond sur les petites routes. Le klaxon
fonctionne quasiment sans discontinuer. Ceux qui arrivent en face et ceux qui
sont devant le bus ont intérêt à se pousser si ils veulent rester en vie !
A priori ils ont l’habitude car dès qu’ils entendent le klaxon ils se
précipitent sur les bas-côtés. Du pur délire ! Quelqu’un qui conduirait
comme cela en France finirait directement à l’asile.
On
charge et on décharge pas mal de passagers en cours de route. Il faut voir
comment un couple de petits vieux a été traité : ils sont montés et
descendus avec les pieds qui ne touchaient pas le sol ! Un écolier qui met
un peu de trop de temps à sauter du bus en est tout simplement éjecté ! Et
que dire des bagages des passagers … Il vaut mieux éviter que les aides du
chauffeur ne vous donnent un coup de main si vous ne voulez pas qu’ils soient
tout simplement balancés du bus !
Sur
la fin du trajet le chauffeur et ses aides doivent être pressés d’aller boire
un coup : ils « oublient » beaucoup des gens qui attendent pour
monter dans le bus. Ce n’est pas grave ils n’ont qu’à prendre le prochain bus
dans une demi-heure !
Un
passager veut descendre à un arrêt. Le chauffeur ne veut pas s’arrêter et ses
aides expliquent au passager qu’il descendra la prochaine fois que le chauffeur
daignera arrêter sa machine !
C’est
du grand n’importe quoi, mais personne ne bronche. Une heure de pur délire,
mais nous sommes morts de rire pendant tout le trajet.
Nous
arrivons à la gare routière de Hoi An et immédiatement nous sommes assaillis
par les motodops qui nous réclament des prix délirants. Lorsqu’ils voient que
nous partons à pied et qu’ils n’auront pas de client, les tarifs deviennent
plus raisonnables. C’est donc à motodop que nous faisons les quelques
kilomètres qui nous séparent de notre hôtel.
A
Hoi An nous avons fait un écart avec notre budget : nous avons choisi un
hôtel avec piscine. Même si elle n’est pas très grande, cette piscine située
sur le toit est bien agréable.
La
ville de Hoi An a une spécialité : les tailleurs qui font des vêtements
sur mesure. Il y a des dizaines de magasins spécialisés un peu partout dans la
ville. Michèle ne peut se retenir. Notre première visite est donc pour le
tailleur que nous a conseillé l’hôtel. Sur place on nous présente des dizaines
de catalogues type « 3 Suisses » ou « La Redoute » et on
peut se faire faire tous les vêtements que l’on veut : de tout style, de
toute taille et avec n’importe quel tissu. Michèle se choisit une robe en soie
jaune (doublée) pour un peu moins de 45 euros. En une dizaine de minutes un
croquis de la robe est réalisé et les mesures sont prises. Rendez-vous demain
matin à 10h pour les essais. Nous verrons bien le résultat !
L’après-midi
est bien avancé, nous allons faire un petit tour dans le centre-ville de Hoi An
où nous sommes accueillis par ses deux charmants bambins.
Nous
vous présenterons cette petite ville dans un prochain article. A suivre …