Vendredi 28 mars :
Nha
Trang est une grande ville balnéaire, très touristique, dont le bord de mer et
le quartier des hôtels ressemblent un peu à un mélange entre une ville de la
Côte d’Azur et le quartier chinois de Paris. Mais dès que l’on s’éloigne de
quelques centaines de mètres des quartiers où se concentrent les touristes, on
se rend vite compte que l’on est bien en Asie.
Cette
ville présente une particularité que nous n’imaginions pas : elle est
envahie par les touristes russes. Tous les commerces de la zone touristique ont
des enseignes écrites en russe. Dans la ville et sur la plage on entend parler
le russe partout. Beaucoup de vietnamiens, dans les commerces et les
restaurants, parlent quelques mots de russe. C’est même le cas des vendeurs
ambulants sur la plage. Pourquoi cette destination est-elle si fréquentée
des russes ? Difficile à dire avec précision. Mais ce qui est sûr, c’est qu’il
existe une ligne aérienne directe entre Moscou et Nha Trang et que les
résidents russes qui viennent à Nha Trang n’ont pas besoin de visa à condition
qu’ils ne s’éloignent pas de la ville.
Nous
démarrons notre première journée à Nha Trang par un petit tour au marché Som
Moi. La ville de Nha Trang étant située au bord de la mer de Chine méridionale,
le marché fait la part belle aux poissons et aux fruits de mer. Nous y découvrons
de superbes poissons de toutes les tailles et de toutes les couleurs et de
nombreux coquillages et crustacés (dont des langoustes, des coquilles Saint
Jacques, des oursins et des huitres).
Savez-vous
ce que fait cette femme ?
Elle
lave des sacs en plastique afin qu’ils soient réutilisés. Nous avons déjà assisté
aux mêmes scènes avec des verres en plastique jetables et des pailles. Donc,
lorsque nous mangeons dans des petits bouis-bouis, il est tout à fait possible
que nos verres et nos pailles aient déjà été utilisés à plusieurs reprises.
Appétissant, non !
9h30 :
il est temps de se diriger vers le front de mer et la plage. Il y a beaucoup de
touristes à Nha Trang, mais la plage est si longue (6 à 7 km) que nous sommes
très loin des plages bondées de la Côte d’Azur. Même si l’eau est moins
translucide et un peu moins chaude que celle des plages de Phu Quoc, notre
baignade matinale est très agréable.
En
début d’après-midi le vent se lève et avec lui les vagues font leur apparition.
Même à l’ombre la température devient intenable. Il est temps pour nous de
quitter la plage. Nous partons en direction de la pagode Long Son. Nous nous
arrêtons à la gare pour acheter nos billets pour notre prochain trajet :
Nha Trang - Da Nang. En chemin nous traversons le quartier des couturiers. Ils travaillent
tous sur le trottoir avec d’antiques machines à coudre.
Construite
à la fin du 19ème siècle, la pagode Long Son est la plus grande de
la ville. Située dans un cadre verdoyant et enchanteur, nous y découvrons un
véritable havre de paix.
Attention
tout de même aux nombreux dragons que l’on croise un peu partout …
Contrairement
à d’habitude, l’intérieur de la pagode est peu chargé. Les lanières qui pendent
du plafond représentent les couleurs officielles du bouddhisme : vert,
rouge, bleu, jaune et blanc (soit les 5 continents).
Au
somment de la colline située à l’arrière de la pagode se dresse un immense
Bouddha blanc, haut de 14 m, assis en position du lotus.
Lors
de l’ascension de la colline, nous croisons un superbe Bouddha couché en marbre
de 18 m de long. Il exprime une telle sérénité que nous ferions bien une petite
sieste à l’ombre à ses côtés.
En
fin d’après-midi, avant de rentrer à l’hôtel, nous passons par le marché de ce
matin pour acheter quelques fruits. Le marché occupe maintenant quasiment toute
la rue. C’est pratique car les clients n’ont même pas besoin de descendre de
leur moto pour faire leurs courses !
A
Nha Trang encore plus qu’ailleurs, nous voyons de nombreux
« blancs », généralement plutôt vieux (nous en avons même vus
certains qui, presque grabataires, pouvaient à peine se déplacer) et moches,
accompagnés de jolies vietnamiennes d’une vingtaine ou d’une trentaine d’année
(parfois elles ont l’air encore plus jeunes !). Le soir venu, ils sont très
fiers d’exhiber leurs « conquêtes » dans les rues de la ville et dans
les restaurants. Même si, à part à Phnom Penh, nous n’avons pas vu les nombreux
bordels qui il y a encore quelques années étaient une des images
« classiques » de l’Asie, le tourisme sexuel est malheureusement toujours d’actualité.