Samedi 15 mars :
Ce
matin le ciel est entièrement couvert lorsque nous nous levons. Nous en
profitons donc pour aller faire un tour à Duong Dong, la « capitale »
de l’île de Phu Quoc. Cette ville abrite un port de pêche important. Beaucoup
de bateaux sont au port car une des principales pêches de l’île, la pêche au
calamar, se pratique de nuit. Avec toutes ces coques colorées (à dominante
bleue), le tableau est particulièrement attractif malgré l’absence de soleil.
Sur
la dernière photo des petits calamars sont mis à sécher. Une part non
négligeable du produit de la pêche est ainsi mis à sécher (calamars,
crevettes et poissons, toujours des petits individus), ce qui facilite
grandement la conservation.
Après
le port de pêche, direction le marché. Il est immense, installé dans la rue qui
borde la rivière Duong Dong. On voit bien que nous sommes dans une ville
côtière ; on y trouve tous les produits de la mer : poissons en tous
genres et de toutes tailles (notamment des petits thons, des petits requins,
des barracudas, des raies et une multitude de poissons colorés), calamars,
crustacés (crabes, crevettes et tout un tas de coquillages, certains énormes).
Nous
quittons le marché de Duong Dong avec l’intention de nous rendre à la plage de
Bai Khem, une autre plage avec sable blanc et eau turquoise. Nous ne savons pas
si nous pourrons y accéder car cette plage, située sur un (ancien ?)
terrain militaire, serait, selon certains, interdite d’accès.
Pa
facile de trouver la route, mais nous rencontrons des vietnamiens qui nous
mettent sur la bonne voie. Personne ne nous indique que la plage serait
interdite d’accès, c’est plutôt bon signe. Nous suivons un groupe de motos qui
vont dans la même direction que nous. Tout le monde passe sans problème … sauf
nous. Au moment de franchir une sorte de portail, une sentinelle surgit de
nulle part nous arrête. Impossible d’aller plus loin ! Nous lui expliquons
que tous les autres sont passés, pourquoi pas nous ? La réponse est
claire : seuls les vietnamiens ont le droit d’aller à cette plage. Nous
avons beau essayer de négocier, rien n’y fera, les ordres sont les ordres. Nous
devons faire demi-tour. Tant pis !
Nous
retournons donc (comme hier) à la plage de Bai Sao, mais cette fois côté sud.
La plage est belle, mais moins qu’hier, il manque les cocotiers ! Le
vietnamiens qui nous a guidé hier avait raison, c’est bien vers le plus beau
secteur de la plage qu’il nous a conduit.
C’est
le début de l’après-midi et le soleil est implacable. Quasiment impossible de
sortir de dessous la « cahute » où nous sommes installés. Le vent se
lève et avec lui les vagues. Il devient compliqué de se baigner tranquillement.
Nous décidons donc de changer de côte. Puisque le vent souffle de l’est, la
côte ouest devrait être plus abritée. Nous partons donc pour Long beach. La
plage n’y est pas aussi belle, mais la mer est d’huile. Pas un souffle de vent,
pas une petite vaguelette. Nous restons sur cette plage, seuls, jusqu’à la fin
de la journée.