Dimanche 7 septembre :
Nous continuons notre
remontée vers le nord. Plutôt que de prendre l'autoroute 101 qui circule à
l'intérieur des terres, nous prenons la route côtière, la route 1, plus longue
mais sans doute beaucoup plus agréable. Ici la côte devient plus sauvage et par
endroits nous lui trouvons des airs de Bretagne.
Comme en Bretagne nous
observons de très nombreux oiseaux marins. Nous assistons à un véritable ballet
aérien alors qu’un nombre impressionnant d’entre eux sont en train de pêcher
au-dessus d’un banc de poissons.
Une petite différence
tout de même avec la Bretagne : la présence de nombreux pélicans ...
... et éléphants de
mer.
Chassés pendant des
dizaines d'années à partir de la fin du 19ème siècle pour leur
graisse qui donnait une huile d'excellente qualité, on pensait que ces
éléphants de mer appartenaient à une espèce éteinte jusqu'à ce que l'on en découvre
une petite colonie sur l'île de Guadalupe. Tous les éléphants de mer du nord
(présents uniquement sur la côte pacifique nord-américaine) qui vivent
aujourd'hui sont des descendants de cette petite colonie.
La colonie qui s'est
appropriée la plage de Piedras Blancas est récente. Les premiers individus, une
douzaine, ont été observés en 1990. 1992 est l'année des premières naissances
et aujourd'hui la colonie compte 20 000 éléphants de mer !
Tous ne sont pas présents
sur la plage en même temps. Généralement on trouve entre quelques centaines
(juillet et août) et quelques milliers (janvier à mai) d'individus sur la
plage.
Les mâles adultes
mesurent jusqu'à 5 mètres et pèsent 2 300 kilos. Les femelles sont à peine
moins grandes (4 mètres), mais pèsent trois fois moins (800 kilos).
Par endroit, dans nos
balades, nous avons eu l’étrange impression d’être observés !
Les bretons vont peut-être
s'offusquer, mais il y a autre chose qui nous a rappelé la Bretagne aujourd'hui
: la température, avec 17 degrés à midi pour un jour de grand soleil.
Nous reprenons notre cheminement
vers le nord et à mi-parcours la route prend de l'altitude pour franchir une
zone où la côte est plus escarpée. Malheureusement, une brume persistante sur
l'horizon nous empêche de profiter pleinement des magnifiques panoramas offerts
par cette route. En voici tout de même quelques exemples.
A certains de ces
points de vue nous rencontrons des oiseaux pas du tout farouches.
Depuis un point de vue
aménagé en haut d'une falaise, nous apercevons de très loin un groupe de cinq
ou six baleines qui sont en très de chasser dans un banc de poissons. Par
moment elles donnent de grands coups de queue, sans doute pour désorganiser le
banc de poissons et les engloutir plus facilement. Une nuée d'oiseaux est
également présente au-dessus du banc pour profiter du festin.
Un peu avant d’arriver
à Monterey, notre destination de ce soir, nous faisons un petit arrêt à la
plage Pfeiffer. Plutôt agréable comme plage mais très venteuse !
distance randonnée(s) de la journée = 5 km / distance randonnées cumulée = 528 km