Lundi 19 mai :
Ce
matin nous partons faire une randonnée de 14 kilomètres dans les environs de
Dong Van. Nous sommes au cœur du massif calcaire et comme nous l’avons déjà dit
à plusieurs reprises, la culture du maïs est prédominante. Elle modèle entièrement
les paysages que nous allons traverser aujourd’hui. Ce billet présente 18
photos de paysage et sur chacune de ces photos on trouve du maïs.
Et
il faut voir dans quelles conditions ces cultures sont faites ! Souvent
sur des terrains qui présentent des pentes proches de 100%. Inimaginable en
France !
Les
conditions de travail y sont terribles. Avec la canicule qui règne en ce moment
(près de 40°C à l’ombre) nous nous demandons comment ces pauvres gens font pour
supporter tout cela. Sans doute simplement parce qu’ils n’ont pas le
choix !
Et
pendant que les parents travaillent dur dans les champs de maïs …
…
les plus jeunes attendent patiemment leur retour.
De
l’autre côté de la vallée (derrière nous), c’est la Chine, l’ennemi de toujours !
Nous
continuons notre randonnée, et en traversant un petit village, nous rencontrons
des enfants qui rentrent de l’école.
Ils
ne sont pas craquants ?
Mais
là encore nous sommes vite confrontés à la dure réalité lorsque nous
rencontrons cette fillette qui remonte de la rivière avec un bidon d’eau de 20
litres sur le dos. Pour elle l’école cela n’existe pas. Ce n’est sans doute
qu’un rêve. Difficile de continuer de se promener tranquillement après des
moments pareils …
Nous
poursuivons néanmoins notre route après lui avoir offert quelques gâteaux et,
ironie du sort, une bouteille d’eau.
Même
si le maïs est partout, nous rencontrons tout de même quelques rizières.
Nous
croisons plusieurs personnes habillées de leurs plus beaux vêtements
traditionnels qui se rendent à une cérémonie en l’honneur d’un homme décédé. Puis
au détour d’un virage nous rencontrons ce curieux équipage qui s’en va
également rendre hommage au défunt. Le passager n’aura pas la chance de revenir
de ce voyage … Pour l’instant, et contrairement aux apparences, il est vivant.
Pas de doute là-dessus, il exprime clairement et fortement son mécontentement
d’être si mal installé sur ce deux roues.
Nous
continuons notre route, parfois accompagnés par les enfants qui rentrent chez
eux après l’école. Ici on va à l’école (quand on a la chance d’y aller) soit le
matin, soit l’après-midi, rarement la journée entière. Il y a des choses bien
plus importantes à faire : garder le petit frère ou la petite sœur, aider
dans les champs, surveiller les buffles, …
Ceux-là
ce sont ceux qui assisteront à la séance de l’après-midi. Ils sont en train
d’attendre le maître devant leur école.
Et
ce n’est pas parce que nous n’avons pas eu le temps de nous débarbouiller que
nous n’en sommes pas aussi craquants. !
Après
une petite pause casse-croute, nous (Nam notre guide avec le chapeau de paille,
Ha l’accompagnatrice de l’agence, le guide local avec le tee-shirt bleu et
blanc qui nous accompagne pour cette randonnée et vos serviteurs) continuons de
progresser dans un paysage qui est devenu beaucoup plus accidenté jusqu’à ce
que nous rejoignons les faubourgs de Dong Van.
Nous
arrivons au cœur des rizières de Dong Van, mais ceci est une autre histoire …