20 avril 2014

Hanoi et ses pagodes

Samedi 19 avril :

Ce matin le temps est encore au gris. Nous partons quand même en direction du nord pour aller jusqu’au grand lac de l’Ouest. Pour ce faire nous traversons à nouveau le quartier des 36 corporations. La vie est partout : à chaque coin de rue, devant chaque maison. La journée les habitants de ce quartier vivent dans la rue …








Dans ce quartier la circulation est intense. L’étroitesse des rues complique encore la cohabitation entre voitures, motos et piétons. Si pour une écrasante majorité les habitants de Hanoi sont d’une extrême gentillesse, dès qu’ils se retrouvent au volant d’une voiture ou sur une moto, ils deviennent fous. Ils préféreront vous rentrer dedans plutôt que de freiner ! Pas question d’espérer trouver refuge sur un trottoir, ceux-ci sont généralement encombrés par les motos qui se garent et par une multitude de petits commerces. Il est donc rarement possible pour les piétons de les utiliser. La seule solution est souvent de marcher dans la rue. Etre piéton à Hanoi est une vraie aventure qui est loin d’être sans danger !





Nous continuons notre balade en direction du lac de l’Ouest et passons devant une pagode où il semble régner une grande animation. Nous rentrons dans l’enceinte de cette pagode où nous rencontrons des dizaines de vietnamiens. Beaucoup sont en train de manger. Une jeune femme passe devant nous en transportant un sac qui semble très lourd. Jean-Michel part lui donner un coup de main. Après l’avoir aider, elle sort de son grand sac deux petits sacs contenant de la nourriture et nous les donne. Nous refusons poliment, mais elle insiste en nous expliquant que nous devons accepter car ce don doit nous porter chance (à nous comme à elle). Nous repartons donc avec nos sacs de nourriture (gâteaux et fruits).


Il est environ midi et nous commençons à avoir un petit creux. Michèle aperçoit de l’autre côté de la rue un cochon rôti. Un peu de cochon rôti ce midi, cela pourrait être pas mal. Nous traversons la rue et en nous approchons nous voyons bien que le cochon ne ressemble pas trop à un cochon, mais plutôt à … un chien ! La vendeuse nous confirme bien que c’est un chien. C’est la première fois depuis près de 4 mois que nous nous retrouvons ainsi face à du chien. Nous faisons demi-tour, finalement ce midi les gâteaux qui nous ont été donnés à la pagode feront parfaitement l’affaire.

NB : pas de photo du chien rôti, la vendeuse s’y est formellement opposée

Nous atteignons enfin la rive du lac de l’Ouest.


Il est samedi et de nombreux hanoiens profitent de cette belle journée de repos. Pour eux, un ciel gris sans soleil et sans pluie correspond à du beau temps. Ils sont donc ravis. Pour une fois nous ne sommes pas d’accord avec eux. Nous, du soleil, on aimerait bien en avoir un peu. Cela fait une semaine que nous ne le voyons quasiment pas et cela commence à bien faire !

Quelques familles ne sont pas là pour prendre du bon temps, mais pour trouver de quoi manger. Elles récoltent dans la vase de ce lac des coquillages. Quand on voit la couleur de l’eau du lac et l’odeur qui s’en dégage …



Nous visitons trois pagodes situées sur la berge du lac. La plus intéressante est la pagode Tran Quoc (Défense de la Patrie) qui est l’objet d’une grande vénération populaire. Située sur une petite presqu’île et fondée au 6ème siècle, cette pagode est l’une des plus anciennes du Vietnam. On y trouve une grande tour en briques qui symbolise les étapes de la vie de Bouddha.







Nous rencontrons de très nombreux pêcheurs sur le bord de ce lac qui semble être très poissonneux vu le nombre de poissons que nous avons vu sortir (dont un qui devait faire environ 60 cm). Mais bon courage à ceux qui les mangeront, car vu la qualité de l’eau, il ne faut pas avoir peur !





Au bord du lac de l’Ouest nous avons découvert une nouvelle technique de pêche. Ici ils pêchent avec une sorte de « pieuvre » constituée de 6 hameçons montés sur des sortes de ressorts. Le côté piquant des hameçons est dirigé vers le haut. L’appât n’est pas positionné sur un des hameçons, mais sur le fil ; il se retrouve donc au centre de la « pieuvre ». 



Lorsqu’un poisson s’approche de l’appât et frôle un des hameçons, la « pieuvre » se referme et le poisson est harponné par un ou plusieurs des hameçons. Ce n’est donc pas par la bouche qu’il est attrapé, mais par n’importe quelle partie de son corps. Cette technique est assez étonnante, mais semble très efficace.

Nous avons dû faire pas loin d’une quinzaine de kilomètres à pied aujourd’hui. C’est donc en taxi que nous rentrons à l’hôtel en fin de journée.