Samedi 19 avril :
Dans ce quartier la circulation est intense. L’étroitesse des rues complique encore la cohabitation entre voitures, motos et piétons. Si pour une écrasante majorité les habitants de Hanoi sont d’une extrême gentillesse, dès qu’ils se retrouvent au volant d’une voiture ou sur une moto, ils deviennent fous. Ils préféreront vous rentrer dedans plutôt que de freiner ! Pas question d’espérer trouver refuge sur un trottoir, ceux-ci sont généralement encombrés par les motos qui se garent et par une multitude de petits commerces. Il est donc rarement possible pour les piétons de les utiliser. La seule solution est souvent de marcher dans la rue. Etre piéton à Hanoi est une vraie aventure qui est loin d’être sans danger !
Nous continuons notre balade en direction du lac de l’Ouest et passons devant une pagode où il semble régner une grande animation. Nous rentrons dans l’enceinte de cette pagode où nous rencontrons des dizaines de vietnamiens. Beaucoup sont en train de manger. Une jeune femme passe devant nous en transportant un sac qui semble très lourd. Jean-Michel part lui donner un coup de main. Après l’avoir aider, elle sort de son grand sac deux petits sacs contenant de la nourriture et nous les donne. Nous refusons poliment, mais elle insiste en nous expliquant que nous devons accepter car ce don doit nous porter chance (à nous comme à elle). Nous repartons donc avec nos sacs de nourriture (gâteaux et fruits).
Il est environ midi et nous commençons à avoir un petit creux. Michèle aperçoit de l’autre côté de la rue un cochon rôti. Un peu de cochon rôti ce midi, cela pourrait être pas mal. Nous traversons la rue et en nous approchons nous voyons bien que le cochon ne ressemble pas trop à un cochon, mais plutôt à … un chien ! La vendeuse nous confirme bien que c’est un chien. C’est la première fois depuis près de 4 mois que nous nous retrouvons ainsi face à du chien. Nous faisons demi-tour, finalement ce midi les gâteaux qui nous ont été donnés à la pagode feront parfaitement l’affaire.
NB :
pas de photo du chien rôti, la vendeuse s’y est formellement opposée
Nous
atteignons enfin la rive du lac de l’Ouest.
Il
est samedi et de nombreux hanoiens profitent de cette belle journée de repos.
Pour eux, un ciel gris sans soleil et sans pluie correspond à du beau temps. Ils
sont donc ravis. Pour une fois nous ne sommes pas d’accord avec eux. Nous, du
soleil, on aimerait bien en avoir un peu. Cela fait une semaine que nous ne le
voyons quasiment pas et cela commence à bien faire !
Quelques
familles ne sont pas là pour prendre du bon temps, mais pour trouver de quoi
manger. Elles récoltent dans la vase de ce lac des coquillages. Quand on voit
la couleur de l’eau du lac et l’odeur qui s’en dégage …
Nous
visitons trois pagodes situées sur la berge du lac. La plus intéressante est la
pagode Tran Quoc (Défense de la Patrie) qui est l’objet d’une grande vénération
populaire. Située sur une petite presqu’île et fondée au 6ème
siècle, cette pagode est l’une des plus anciennes du Vietnam. On y trouve une
grande tour en briques qui symbolise les étapes de la vie de Bouddha.
Nous
rencontrons de très nombreux pêcheurs sur le bord de ce lac qui semble être très
poissonneux vu le nombre de poissons que nous avons vu sortir (dont un qui
devait faire environ 60 cm). Mais bon courage à ceux qui les mangeront, car vu
la qualité de l’eau, il ne faut pas avoir peur !
Au
bord du lac de l’Ouest nous avons découvert une nouvelle technique de pêche. Ici
ils pêchent avec une sorte de « pieuvre » constituée de 6 hameçons
montés sur des sortes de ressorts. Le côté piquant des hameçons est dirigé vers
le haut. L’appât n’est pas positionné sur un des hameçons, mais sur le fil ;
il se retrouve donc au centre de la « pieuvre ».
Lorsqu’un poisson s’approche
de l’appât et frôle un des hameçons, la « pieuvre » se referme et le
poisson est harponné par un ou plusieurs des hameçons. Ce n’est donc pas par la
bouche qu’il est attrapé, mais par n’importe quelle partie de son corps. Cette
technique est assez étonnante, mais semble très efficace.
Nous
avons dû faire pas loin d’une quinzaine de kilomètres à pied aujourd’hui. C’est
donc en taxi que nous rentrons à l’hôtel en fin de journée.