Lundi 11 août :
Ce matin, après
quelques courses dans un petit magasin où il n'y avait quasiment rien
(difficile de faire des courses correctes dans les zones reculées de la
région), nous partons, comme hier soir, sur la Hole in the Rock Road, une piste
qui donne accès à de nombreuses possibilités de randonnées dans des secteurs
très peu visités. Aujourd'hui nous avons prévu d'aller nous promener dans la
vallée Aetschi Baetschi. Comme pour plusieurs des randonnées que nous avons
déjà effectuées, on ne trouve des informations sur cette zone que depuis très
peu de temps. Nous n'avions jamais entendu parler de cette randonnée lors de la
préparation de nos précédents voyages aux Etats-Unis.
Ce matin le ciel est
très couvert, mais nous partons quand même en espérant que le soleil sortira un
peu. Après une demi-heure de piste nous arrivons au départ de notre randonnée.
Comme pour la plupart des randonnées en dehors des sentiers battus, et bien des
sentiers, justement, il n'y en a pas ! Deux possibilités s'offrent à nous pour
rejoindre la vallée : se diriger tout droit grâce au GPS ou suivre un réseau de
cours d'eau asséchés. Bien que plus longue, nous choisissons la deuxième option
qui présente l'intérêt d'offrir de bonnes conditions de marche : sol à peu près
plat et dépourvu de végétation. Par contre, il faut être attentif et suivre les
bons cours d'eau car il y a quelques intersections où il est possible de
s'embrancher dans de mauvaises directions. Heureusement, avec les photos satellites
et un peu d'attention, on se repère assez facilement.
NB : ces photos ont été
faites au retour (sous le soleil)
Les trois kilomètres
qui nous permettent de rejoindre la vallée se font sans soleil et lorsque nous
arrivons à l'aiguille qui marque le centre de la vallée que nous voulons
visiter, le soleil est toujours absent.
Nous avons du temps
devant nous et les semaines qui précèdent nous ont démontré que la météo peut
varier très fortement et à une vitesse assez incroyable, alors nous attendons.
Vers 11h30 les nuages disparaissent enfin en seulement quelques minutes et
c'est grand soleil. Et sous le soleil, l'immense aiguille est quand même plus
photogénique. Elle est même carrément impressionnante !
Comment la roche
a-t-elle fait pour rester en place ici alors que tout ce qui était dans les
alentours a disparu ? Mystère !
Nous passons un bon
moment à nous promener dans cette vallée tranquille où les roches ont adopté
quasiment toutes les couleurs de l'arc-en-ciel : rouge, rose, orange, jaune,
marron, violet et blanc.
Mais nous avons beau
chercher dans tous les coins, nous ne trouvons pas les formations rocheuses de
type « Gobelins » que nous avons vues en photos sur un blog allemand.
Tant pis !
Sur le chemin du retour
nous faisons un petit détour vers une zone où le violet, une couleur plutôt
inhabituelle, est assez largement représentée.
Et tout à coup nous
apercevons un peu plus loin des formes qui pourraient bien être nos fameux « Gobelins ».
Une fois sur place, plus de doute, nous les avons trouvés ! Le soleil de ce
début d'après-midi ne les met pas particulièrement bien en valeur, mais encore
une fois, l'érosion a eu du talent !
Retour à la voiture et
après un repas rapide nous prenons la direction de Hundred Handprints (les cent
empreintes de main), un immense pictographe où pas loin de 200 mains ont été
représentées côte à côte et sur quatre lignes parallèles par les ancêtres des
indiens il y a quelques centaines d'années.
À proximité de ce
pictographe on trouve deux panneaux de pétroglyphes. Le premier, qui représente
plusieurs mouflons, a été vandalisé par des sal... qui ont essayés de découper
les deux plus jolies représentations. Honte à eux !
Le deuxième représente
de gauche à droite : un chasseur, des empreintes de pas et/ou des traces
d'animaux, plusieurs personnages, un mouflon et ce qui ressemble à des traces
de pattes d'oiseaux. Avec un peu d'imagination, on peut même y voir une femme
enceinte (le deuxième personnage en partant de la gauche).
Nous finissons notre
journée à Moki Hill (la colline aux Moki). Les Moki Marbles sont des
concrétions sphériques dont l'enveloppe est très riche en métal et l'intérieur
pierreux. Ces concrétions se forment dans le sol par un processus assez
complexe. Lorsque les roches qui les contiennent affleurent à la surface,
l'érosion libère les Moki Marbles de leur gangue rocheuse. Elles sont ensuite
entraînées par l'eau des orages et elles se concentrent dans les points bas ou
le long des lignes de fracture du massif rocheux.
Par endroits, on
retrouve des dizaines, voire des centaines, de Moki Marbles agglutinées les unes
aux autres. Leur taille varie quelques millimètres jusqu'à pas loin de dix
centimètres.
distance randonnée(s) de la journée = 14 km / distance randonnées cumulée = 367,5 km