23 février 2014

Les alentours de Vang Vieng : le triangle de Tham Sang dans la vallée de la rivière Nam Song

Dimanche 23 Février 

Au Laos on loue toujours les scooters et les motos avec le réservoir quasiment vide. Il y a juste assez d’essence pour aller à la première station-service. Si on ramène un scooter avec de l’essence dans le réservoir, le loueur le siphonne et garde le carburant pour lui. Comme hier soir nous avons ramené notre scooter avec la moitié du plein, nous nous sommes entendus avec notre loueur : nous lui relouons le scooter aujourd’hui à condition qu’il nous laisse l’essence.

C’est donc avec le même scooter que ce matin nous partons à une quinzaine de kilomètres au nord de Vang Vieng, dans un secteur appelé le triangle de Tham Sang, dans la vallée de la rivière Nam Song.



Au programme du jour : visite de trois grottes situées dans le massif karstique que l’on voit en arrière-plan sur les photos de la rivière Nam Son. Nous nous garons en face de chez un laotien, juste avant le pont à péage pour piétons qui traverse la rivière. Moyennant un petit pourboire il gardera un œil sur le scooter.

Comme souvent, une fois que nous avons traversé le pont payant (0,5 € par personne), des sentiers partent dans tous les sens et il n’y a aucune indication permettant de s’y retrouver. Par contre, des guides qui moyennant rétribution sont prêts à nous aider, ça il y en a. A force, c’est fatigant ; il faudrait toujours payer pour tout. Alors aujourd’hui on fera sans guide ! Nous trouverons sans trop de difficulté les trois grottes, même si nous les visiterons dans l’ordre inverse de ce que nous avions initialement prévu.

La première grotte que nous visitons est Tham Nam. Cette grotte est traversée par une rivière qui s’assèche au plus fort de la saison sèche. Lorsque la rivière n’est pas à sec, il n’y a qu’un moyen pour la visiter : on s’y laisse flotter sur environ 500 mètres, aidé d’une chambre à air et guidé par une corde. Michèle n’osera pas tenter l’expérience.

L’eau est froide au départ, mais très vite on s’y habitue. Le déplacement à l’intérieur de la grotte est facile et assez rapide. Mais dès que l’on s’enfonce un peu sous la montagne, la lumière de l’entrée disparait et il ne reste plus que l’éclairage apporté par la lampe frontale. Le boyau dans lequel on se déplace fait une dizaine de mètres de large et nous n’avons jamais plus de 1 ou 2 mètres d’air au-dessus de la tête. L’eau semble profonde, mais difficile de se faire une idée précise. L’effet est impressionnant et très vite une légère claustrophobie s’installe, surtout quand on fait la visite seul, ce qui est mon cas. En groupe l’effet est sans doute moins impressionnant. On n’entend pas un seul bruit, à part les clapotis crées par le déplacement de la chambre à air sur l’eau. Je peux vous assurer d’une chose : je n’ai jamais lâché la corde qui permet de se déplacer et de se diriger sur la rivière souterraine. Et croyez-moi, le retour a été beaucoup plus rapide que l’aller !

Une fois de plus, je ne parle pas des conditions de sécurité qui sont totalement inexistantes ! Quand on part seul, on pourrait se noyer sans que personne ne s’en rende compte.



Une petite marche en direction du nord nous conduit aux deux autres grottes : Tham Loup et Tham Hoi. Comme la grotte d’hier, ces deux grottes n’ont fait l’objet d’aucun aménagement. On loue une lampe et on les explore sans savoir ce que l’on va trouver. Tham Loup n’a rien de très impressionnant : on y trouve une immense salle contenant quelques belles stalactites.

Par contre, la grotte de Tham Hoi est vraiment impressionnante. C’est une galerie d’une dizaine de mètres de large que l’on peut suivre sans grosses difficultés sur environ 1 kilomètre. Au départ de cette galerie, un bouddha de plusieurs mètres nous accueille. Peu de monde visite cette grotte, et là encore nous avons l’impression d’être les premiers explorateurs à y pénétrer. Après environ 1 km la galerie se resserre et le fond est sous les eaux. En s’approchant on se rend compte qu’une fois cet obstacle franchi, la galerie s’agrandit à nouveau et continue son cheminement sous le massif calcaire. Jusqu’où ? Nous ne le saurons jamais. Il nous a semblé que tenter de franchir cet obstacle nous ferait courir des risques … Comme souvent, les règles de sécurité sont inexistantes et si quelque chose nous arrive ici, nous ne pourrons compter sur personne. Une décision s’impose : faire demi-tour.






Sur le chemin du retour nous rencontrons deux fillettes en train de pêcher à l’épuisette dans la Nam Song.