Mercredi 29 Janvier
Le
soleil a réussi à percer le brouillard de bonne heure aujourd’hui : 9h30.
Nous en profitons pour retourner au marché du matin pour le voir sous le soleil
et peut être y découvrir de nouveaux aliments. Quelques nouveaux stands ont en
effet fait leur apparition : peau de buffle et pousses de bambous notamment.
Il y a encore de jolies blattes, mais cette fois nous sommes sympas, nous ne
mettrons pas de photos sur le blog … sauf si vous réclamez ! On
trouve également un animal grillé non identifié : peut-être un chien ? Si
quelqu’un l’identifie, nous sommes preneurs de l’info.
Vous
remarquerez qu’on ne perd pas de temps sur ce marché : on peut se faire
faire une pédicure en tenant son stand.
Après
le marché nous partons à la découverte des zones humides de Luang Prabang. Ce
sont des mares mi naturelles mi artificielles. Situées en retrait des rues des
maisons, elles sont difficiles à localiser et encore plus à trouver car
dispersées au cœur du tissu urbain de Luang Prabang. Pour y accéder il faut
souvent traverser des propriétés privées, voire passer sur la terrasse de
certaines maisons. Nous avons parfois hésité, mais chaque fois que nous avons
demandé si nous pouvions passer (généralement par signes et en montrant l’appareil
photo) nous avons toujours eu l’autorisation et généralement avec un sourire.
Je pense que les riverains concernés étaient plutôt étonnés de voir deux
touristes se promener si loin du centre touristique. Durant les quelques heures
que nous avons passées dans ce secteur peu connu de la ville, nous n’avons d’ailleurs
pas croisé un seul autre touriste.
Ces
mares sont importantes à plusieurs titres : rôle d’épuration, rétention en
cas d’inondation, intérêt faunistique et floristique et intérêt paysager. C’est
surtout ce dernier point qui nous intéresse : nous avons trouvé dépaysant
et reposant ces points d’eau bordés de cocotiers. Et la relative fraîcheur qu’on
y rencontre, alors qu’il fait plus de 30°C, est un petit plus bien agréable.
Il
nous faut quitter ces endroits apaisants car cet après-midi nous avons un rendez-vous.
Nous devons aller rechercher nos passeports au bureau de l’immigration. En
effet, hier nous y étions passés pour faire une demande de prolongation de 10
jours de notre visa. Cela s’était plutôt pas mal passé jusqu’au moment où la
photo d’identité de Michéle s’est mystérieusement volatilisée du bureau de la
préposée qui s’occupait de notre dossier. Elle nous a alors informés que sans
cette photo notre dossier n’était pas recevable et qu’il faudrait revenir faire
la demande avec une nouvelle photo. Au bout d’un moment, et après lui avoir
rappelé qu’elle avait eu entre les mains la photo, elle a bien voulu faire
preuve de bonne volonté et nous demandé de lui rapporter une autre photo demain
après-midi. Dans ces conditions, la prolongation de visa devrait nous être
accordée.
Nous
arrivons donc avec la photo et retrouvons à son poste notre charmante préposée
qui a toujours l’air aussi aimable qu’hier : une vraie porte de prison !
Il y a encore un problème : il est 14h et on ne peut retirer les
passeports qu’à partir de 15h. Pourquoi ? Nous ne le saurons jamais.
Toujours est-il que nous décidons d’attendre sur place. Cela semble ne pas
plaire à notre charmante préposée qui souhaite que nous partions pour revenir
dans une heure. Non, non, nous avons le temps, nous attendons sur place. Un
grand soupir de sa part et magie : elle nous rend nos passeports sur
lesquels la prolongation de 10 jours est validée. Nous avons donc le droit de
rester au Laos jusqu’au 6 mars. Nous partons en lui adressant un grand merci et
un grand sourire. On ne sait jamais …
Pourquoi
tout ce cinéma ? Peut-être était-elle de mauvaise humeur et avait-elle
décidé de passer ses nerfs sur les touristes, ou peut-être attendait-elle un
bakchich pour faciliter les choses (pratique très courante dans l’administration
laotienne) …
Nous
finissons la journée par l’ascension du mont Phousi qui est parsemé de
plusieurs petits temples et offre de superbes panoramas sur la ville de Luang
Prabang.