Mercredi 10 septembre :
Notre matinée est
consacrée à la « remise en état » de notre voiture que nous devons
rendre demain : rangement et nettoyage intérieur et extérieur. L'idée n'est pas
de remettre une voiture nickel, mais d'éviter de se voir facturer des frais de
nettoyage (cela arrive si on rend une voiture vraiment sale) et de faire en
sorte que l'on ne se rende pas compte au premier coup d'œil que nous avons fait
de la piste avec. Petit rappel : aux États-Unis, même lorsque l'on loue un 4x4,
il est interdit d'aller sur une piste et les véhicules n'y sont plus assurés.
C'est donc chaque fois un risque à prendre !
C'est aujourd'hui que
nous abandonnons le matériel de camping que nous ne ramènerons pas en France :
glacières, barbecue, matelas, réchaud à gaz, lampe, ... Cela fait une heureuse : la femme de chambre qui
repart avec un kit presque complet de camping (il ne lui manque que la tente et
les duvets). Nous abandonnons aussi la vingtaine de litres d'eau qui restaient
encore à l'intérieur de la voiture. Nous n’avons plus de risque de nous
retrouver bloqués sur une piste au fin fond du désert.
Après un bon de karcher
et d'aspirateur notre voiture retrouve un peu d'allure. Elle en avait bien
besoin !
En début d'après-midi
nous allons au port de Monterey. Hier soir nous y avons réservé une « croisière »
de trois heures pour aller voir les baleines dans la baie. La sortie du port,
sous le soleil, est sympa.
Les lions de mer sont
là pour nous souhaiter bonne navigation.
Très vite le soleil
disparaît et le vent se lève. Le bateau commence à tanguer et le mal de mer
fait ses premières victimes. Heureusement nous sommes prudents et les pilules « miracle »
que nous avons prises font merveille. C'est loin d'être aussi violent que ce
que nous avons connu il y a quelques années pour revenir des îles Lofoten en
Norvège (certains de nos lecteurs doivent s'en souvenir) mais par moment cela
bouge pas mal.
Pas très loin du bateau
nous croisons plusieurs loutres de mer (trop rapides pour que nous puissions
les saisir sur une photo) et lions de mer.
Mais pour ce qui est
des baleines, pas de chance, nous n'en voyons que quelques-unes, et de loin ou
pas suffisamment longtemps pour pouvoir en profiter pleinement.
Pareil pour les
dauphins. Nous en voyons bien quelques-uns, mais trop loin ou pas très
longtemps. Et ils sont bien trop rapides pour pouvoir les prendre en photos
dans ces conditions.
Soudain apparaissent à
proximité de notre bateau un, puis deux, puis trois et enfin quatre ailerons de
taille impressionnante !
Les dents de la mer ?
Non, pire encore, des orques ou « tueurs de baleine » comme ils sont appelés
ici.
Pendant près d'une
heure nous suivons, à distance respectable pour ne pas les perturber, une
famille de huit orques dont un tout jeune. Ils alternent navigation en surface
et plongée profonde pour se nourrir. Pendant ces phases de plongée nous les
perdons de vue de longues minutes et c'est le jeune, qui refait surface deux ou
trois minutes avant les autres, qui nous prévient du retour des adultes. Un
spectacle fascinant !
Sur ces deux photos on
voit clairement le jeune tout près de sa mère.
Nous avons vraiment eu
de la chance, car si les baleines sont censées être nombreuses dans la zone
(elles ne nous l'ont pas prouvé !), ce n'est pas le cas pour les orques qui ne
sont aperçus ici qu'une ou deux fois par mois.
Ce soir nous allons
tester un petit restaurant de poissons et fruits de mer installé dans une
poissonnerie (le Sea Harvest à Monterey). Au moins nous sommes sûrs de manger
frais. En entrée nous prenons un mélange de fruits de mer noyés dans une sorte
de sauce béchamel. En plat, c'est tilapia grillé pour Michèle et pâtes aux
fruits de mer (crevettes, noix de Saint Jacques et saumon) pour Jean Michel. Le
restaurant ne paie pas de mine, mais ce que nous mangeons est excellent. Une
très bonne adresse à retenir.