2 septembre 2014

Anza Borrego State Park - jour 1

Lundi 1er septembre :

Avant d'aller nous promener dans le désert d'Anza Borrego nous allons au visitor center car nous n'avons quasiment aucune information sur ce qu'il y a à faire dans ce parc. Nous avons bien une petite idée derrière la tête après avoir trouvé quelques photos sur internet : nous souhaiterions aller faire un tour vers une zone nommée Pumpkin Patch. Mais cet endroit semble assez isolé, rarement visité et nous ne savons pas vraiment où il se trouve, ni comment y aller. Espérons que nous trouverons des réponses au visitor center.

Pour cela il faudrait tomber sur un visitor center performant, ce qui n'a pas toujours était le cas, loin de là, durant notre séjour. Trop souvent nous avons eu à faire à des personnes qui avaient l'air de ne pas connaître leur parc et qui se contentaient de nous dire ce qui était écrit sur la brochure du parc. Peut être utile pour ceux qui ne savent pas lire, mais pour les autres ...

Heureusement, parfois nous sommes tombés sur des personnes passionnées, intéressantes et qui nous ont donné de vrais renseignements. Souvent c'était dans des petits parcs et souvent nous avions des bénévoles en face de nous (généralement des retraités).

Le visitor center d'Anza Borrego est situé dans un coin agréable, juste à côté d'un petit oasis (artificiel car arrosé).



Deux retraités bénévoles sont en poste ce matin. Plutôt bon signe. Ils sont très sympas et prennent le temps de nous présenter leur parc dans le détail. Mais quand nous leur parlons de Pumpkin Patch, nous les sentons se refermer. Ils deviennent réticents et nous expliquent que c'est en plein milieu du désert, que les pistes d'accès sont difficiles et qu'il vaut mieux ne pas essayer d'y aller. Nous continuons de discuter avec eux et dans la conversation nous glissons que nous sommes aux Etats-Unis pour la 5ème fois et que cela fait 3 mois que nous nous promenons dans la région. Nous leur détaillons aussi tout ce que nous avons fait dans les déserts. Petit à petit ils se dérident et nous donnent tous les renseignements nécessaires pour accéder à Pumpkin Patch, ainsi qu'une carte détaillée des environs. Ils finissent par nous dire qu'ils préfèrent que les touristes n'aillent pas là-bas pour éviter tout problème, mais comme nous avons l'air d'avoir un peu d'expérience des déserts, ils sont rassurés. Ils nous recommandent tout de même de ne pas tenter le diable et de faire demi-tour si la piste devient trop difficile et surtout de partir avec d'importantes provisions d'eau au cas où. Exactement ce que nous faisons depuis le début de notre séjour.

Nous partons donc reconnaître la piste de Pumpkin Parch afin de pouvoir y revenir ce soir lorsque la lumière sera plus douce. Cette piste ne présente pas de difficultés particulières, si ce n'est les risques non négligeables de se perdre car des pistes s'entrecroisent un peu partout. Heureusement avec la carte et un guide que nous avons acheté au visitor center, nous arrivons à nous y retrouver. 







Pour l'instant le soleil est trop haut, trop fort, trop dur pour pouvoir apprécier le désert à sa juste valeur. Nous quittons donc les lieux (nous reviendrons en fin de journée) et allons voir trois petits oasis perdus au cœur de cet immense désert. Le premier compte un seul palmier ...


... le deuxième en a quatre ...


... et le dernier une petite trentaine.



Un peu plus tard nous sortons du parc d'Anza Borrego pour rejoindre un tout petit peu plus loin Salton Sea, une immense « mer » intérieure créée en 1905 lorsque le Colorado rompit ses digues et déversa ses eaux dans une dépression au milieu du désert. Il fallut deux ans d'efforts pour parvenir à remettre le Colorado dans le droit chemin, ou plutôt dans son tracé historique. L'évaporation a grandement fait baisser le niveau du lac, aujourd'hui à 72 mètres sous le niveau de la mer, et l'eau y est plus salée que celle de l'océan Pacifique.


De nombreux poissons ont colonisé le lac et font le régal de plusieurs espèces d'oiseaux, dont des pélicans. Étonnant de trouver ces centaines de pélicans en plein désert !








En début d'après-midi, avec plus de 40 degrés à l'ombre, nous rentrons faire le plein de fraîcheur à notre hôtel en attendant que le soleil devienne un peu moins violent. C'est l'occasion pour nous de commencer à préparer nos visites des jours à venir.

Lorsque nous repartons il fait toujours aussi chaud mais le soleil a amorcé sa descente. La lumière commence à être photogénique. Il est temps de retourner à Pumpkin Patch (la parcelle aux citrouilles).










Une nouvelle fois la nature a été créative et imaginative. Cette fois se sont d'énormes billes de pierre qu'elle a laissées là.




Ces roches étonnantes sont des concrétions qui se forment dans le sol un peu comme se forme une perle dans une huître. Tout comme pour une perle, au départ il faut un « noyau » qui peut être un galet, un coquillage ou même une feuille, un os ou le corps d'un insecte. Lorsque le sable est humide, une fine couche s'agglomère autour du noyau. En séchant ce sable aux caractéristiques particulières se cimente au noyau. Couche après couche la « citrouille » grossit pour atteindre pas loin d'un mètre pour les plus gros spécimens.



Ces concrétions rocheuses, formées dans le sol, émergent peu à peu à la surface au fur et à mesure de l'action érosive du vent. Une fois en surface, le vent continue son action érosive, donnant ainsi ces formes arrondies quasi parfaites aux concrétions. Le vent continuera de polir et « d'user » les « citrouilles » jusqu'à ce qu'elles disparaissent complètement.

Alors que dans le sol les concrétions deviennent de plus en plus grosses, une fois qu'elles atteignent la surface, elles deviennent rapidement superbes sous l'effet du vent, puis de plus en plus petites jusqu'à s'effacer totalement.

Nous quittons Pumpkin Patch dès que le soleil passe derrière l'horizon afin de faire la piste avant que la nuit ne tombe. Ce soir, comme hier soir, ce sera resto mexicain.

distance randonnée(s) de la journée = 4 km   /   distance randonnées cumulée = 484,5 km