Mercredi 6 août :
Nous débutons cette
journée par notre dernière randonnée dans le parc national de Joshua Tree :
Fortynine Palms Oasis (l'oasis aux 49 palmiers). Nous cheminons dans un désert
de pierre ...
... où quasiment rien
ne pousse à part quelques cactus dénommés, par traduction littérale de
l'américain, cactus baril rouge.
Leurs grandes épines
recourbées sont d'une dureté étonnante. Toute chute sur un de ces cactus aurait
des conséquences très … douloureuses !
Après environ une heure
de marche sur un sentier assez escarpé, à la sortie d'une courbe, nous
débouchons sur une oasis en plein milieu de ce désert aride. Nous ne comptons pas si
les 49 palmiers sont tous présents, mais à vue d'œil, il ne doit pas en manquer
beaucoup.
Seule une petite moitié
de l'oasis est accessible aux randonneurs. L'autre partie, qui contient la
source qui donne naissance à la vie dans ce désert, est interdite d'accès car
elle a une importance vitale pour la faune des environs, notamment de nombreux
mouflons.
Et nous n'avons pas
intérêt à franchir la limite non autorisée, car durant toute notre présence sur
place nous sommes surveillés avec attention par les gardiens des lieux.
Comme nous en avons un
peu marre des déserts où nous ne rencontrons personne, nous décidons d’aller
passer notre après-midi à Palm Springs, une ville située ... en plein milieu du
désert californien.
Lorsque nous arrivons
près de Palm Springs nous sommes surpris de traverser un immense champ
d'éoliennes. Elles sont des centaines, sans doute des milliers (après recherche sur internet, il s’avère
qu’il y a plus de 3 500 éoliennes ici), de toutes tailles : des très
grandes jusqu’à des toutes petites. Vraiment impressionnant de voir autant
d'éoliennes.
Nous ne sommes pas
venus à Palm Springs pour essayer de voir quelques stars dans leurs résidences
secondaires (une des spécialités locales), mais pour visiter le Musée de l'Air
de Palm Springs (une visite qui nous a été vivement recommandée par un québécois
sur notre forum préféré). Ce musée serait un des meilleurs musées au monde pour
ce qui concerne les avions de la seconde guerre mondiale en état de voler
(quasiment tous les avions sont capables de voler et certains ont encore la
chance de participer à quelques meetings aériens). Et effectivement, même si le
nombre des avions présentés n'est pas énorme (une trentaine), leur état
exceptionnel et le fait de pouvoir les approcher de très près (on peut même les
toucher), rend ce musée tout à fait passionnant.
Des membres de
l'association qui est à l'origine du musée sont présents pour rendre la visite
plus vivante et répondre à toutes les questions des visiteurs. Parmi eux, il y
a de quelques vétérans ainsi que des membres de familles de vétérans. Nous
rencontrerons notamment une mamie dont le mari, décédé il y a 5 ans, avait été
amputé des deux pieds en URSS alors qu'il était soldat dans l'infanterie. Une
rencontre émouvante avec une femme passionnée et passionnante.
Notre visite commence par
la partie consacrée aux avions ayant participé à la guerre du Pacifique, donc souvent embarqués à bord de porte-avions (d'où les ailes repliables).
On peut notamment y
admirer un Corsair, un superbe avion avec son inhabituelle voilure dite en
« aile de mouette inversée », rendu célèbre par la série télévisée
« Les têtes brulées ».
La restauration des
avions est effectuée sur place par l’association. Leur travail est vraiment
remarquable. Pour preuve, l’état de ce SDB (un avion utilisé pour attaquer les
navires de la flotte japonaise) aujourd’hui, après remise en état, …
… et lorsqu’il fut
repêché après plus de cinquante années passées dans les eaux du Pacifique.
Notre visite se
poursuit avec les avions utilisés sur le théâtre des opérations européen. C’est
ici que nous rencontrons trois stars du cinéma Hollywoodien. Toutes les trois
ont participé au tournage du film « Pearl
Harbor ». Il s’agit :
* d’un Spitfire MK14, un
avion de combat britannique :
* d’un bombardier
B25 :
* d’un avion de combat
P40
Le clou du spectacle du
musée est sans doute la visite guidée d'une forteresse volante B17. Notre guide
n’est pas n'importe qui. C’est la fille d'un des membres de l'équipage d'un
bombardier B24 abattu le 19 juillet 1944 au-dessus du massif de l'Oisans, près
de Grenoble. Les survivants du crash, dont son père, ont été secourus par la
résistance qui s'est chargée par la suite de leur exfiltration vers la Suisse.
Quatre maquisards sont tombés pour les sauver et leur permettre de retrouver
leur patrie. Lorsque cette femme comprend que nous sommes français, elle nous
remercie chaleureusement et nous la sentons très émue.
Dans l’après-midi
nous rentrons sur Joshua Tree pour la dernière nuit de notre escapade dans le
sud de la Californie. Petite anecdote : en traversant Palm Springs, sur le
chemin du retour, nous battons notre record de la température enregistrée par
le thermomètre de la voiture, avec 109 degrés Fahrenheit, soit près de 43
degrés Celcius.
distance randonnée(s) de la journée = 5,5 km / distance randonnées cumulée = 325 km