Mardi 29 avril :
Notre
séjour dans les environs de Mai Chau est terminé. En milieu de matinée une
voiture arrive chez nos hôtes pour nous ramener à Hanoi. C’est avec un peu de nostalgie
que nous quittons l’équipe locale qui nous a accompagnés durant ces quelques
jours et la famille avec laquelle nous avons partagé notre dernière soirée.
Initialement
nous n’avions pas prévu de venir dans cette région. C’est parce que nous avions
du temps devant nous que nous l’avons rajoutée à notre périple. Nous avons un peu
hésité à venir faire un trek dans cette région peu visitée par les touristes « classiques »
car nous savions que les conditions d’hébergements étaient assez difficiles.
Soyons
clairs : nous ne regrettons rien, bien au contraire, nous avons adoré ce
séjour malgré une pluie omniprésente. Les randonnées étaient superbes, dans des
paysages de rizières et de forêts tropicales aussi beaux qu’impressionnants. L’accueil
des quatre familles où nous avons séjourné a été tout simplement extraordinaire.
Chaque soirée a été une superbe expérience. Partage, rires, émotions et
sincérité étaient chaque fois au rendez-vous.
Nous
avons également eu la chance de partager ces quelques journées avec une équipe sympathique,
agréable et dévouée :
*
Thanh (le petit jeune sur la photo), notre guide francophone. Très cultivé, il
a pu nous expliquer beaucoup de choses et nous avons énormément échangé avec
lui. Il a toujours été à nos côtés et s’est inquiété en permanence de savoir si
tout allait bien pour nous. C’est lui qui nous a permis d’échanger avec les
non-francophones ou non-anglophones, c’est-à-dire tout le monde ici. Son
français très correct nous a été utile. C’est un tout jeune guide (il a 24 ans
et est guide depuis 5 mois), mais pour nous il a été parfait. Merci encore
Thanh !
*
Notre guide locale (à droite sur la photo), très timide, qui connait la région
comme sa poche. C’est elle qui nous a guidés pendant les trois jours de
randonnée. Elle a su adapter les randonnées aux conditions climatiques particulièrement
difficiles que nous avons rencontrées. De l’ethnie des Thaïs Blancs, sa
maîtrise de leur langue nous a été particulièrement utile pour échanger avec
les gens que nous rencontrions durant les randonnées (beaucoup d’entre eux ne
parlaient pas le vietnamien).
*
Notre motard-organisateur, l’homme de l’intendance, de l’organisation et celui
qui gère la bouteille d’alcool de riz. Lui, il n’est pas timide et il a su
animer nos soirées. Il connait même quelques expressions françaises. Sa
préférée, que nous avons souvent entendue : « cul sec ! »,
qu’il prononce « cou sec ». C’est lui qui transporte nos sacs d’une
maison à l’autre, en passant parfois par des pistes que l’on penserait
impraticables. Il a aussi en charge d’organiser les repas. Chaque jour il part
chercher des provisions car les villages où nous logeons n’ont pas de
boutiques. Ici les villageois mangent uniquement ce qu’ils produisent : surtout
du riz, pas grand-chose d’autre !
Concernant
les repas : les dîners pris en commun sont à la fois diversifiés (trois, quatre
voire cinq plats de viandes et poissons, plusieurs légumes, du riz bien sûr et
des fruits), très bons et d’une convivialité hors du commun. L’approvisionnement
en nourriture était à la charge du motard de notre équipe. Inutile de dire que
pour les familles d’accueil, ces repas étaient de vrais repas de fête. Ce n’est
pas tous les jours qu’ils peuvent se payer un tel festin. Nous avons adoré ces
soirées !
L’alcool
de riz accompagne chacun des dîners, mais notre motard-barman sait ranger la
bouteille avant qu’il ne soit trop tard. Deux choses importantes pour déguster
l’alcool de riz en suivant les traditions : on boit toujours son verre « cou
sec ! » et après avoir avalé le précieux breuvage il faut faire du bruit
pour faire voir qu’il est bon et que nous avons apprécié.
Les
familles d’accueil que nous avons rencontrées étaient toutes modestes, de l’ethnie
des Thaïs Blancs. Ce sont tous des paysans qui cultivent du riz et élèvent
quelques animaux pour leur consommation personnelle. Toutes ces familles ont
été extraordinaires avec nous : gentillesse, prévenance et sincérité étaient
chaque fois au rendez-vous. Nous avons réellement eu l’impression de faire
partie de leur famille l’espace d’une soirée. C’est un des points fort de ce
circuit !
Les
conditions d’hébergement que nous avons rencontrées dans les maisons sur
pilotis de nos hôtes sont assez sommaires : un matelas de quelques
centimètres posé sur une natte à même le sol. Les deux premières nuits nous
avons dormi seuls dans une pièce. Les deux dernières nuits nous avons tous (une
dizaine de personnes) partagé la même pièce. Cela ne nous a pas posé de
problème, nous avons même plutôt trouvé cela sympa. Cela fait partie intégrante
de l’expérience que nous avons vécue.
Ce
qui a été plus dur pour nous, ce sont les toilettes et les salles de bains (souvent
un robinet et un seau) dont l’état de propreté est assez difficilement imaginable
à nos yeux d’occidentaux ! C’est le seul petit bémol, mais qui deviendra vite
une anecdote sympa à raconter. Mais soyons honnêtes, à notre retour à Hanoi nous
avons adoré la salle de bain de notre hôtel !
Pour
finir et résumer notre ressenti : nous avons adoré cette expérience de
quelques jours et cela restera sans doute un des points forts de notre voyage.
Nous
ne pouvons que recommander à de futurs voyageurs cette expérience et l’agence
qui nous a permis de la vivre : Vietnam Original Travel (http://vietnamoriginal.com/). Il n’est
pas possible de faire ce circuit en individuel.