Mardi 20 mai :
Ce
matin nous quittons Dong Van pour rejoindre Bao Lac à une centaine de
kilomètres. Nous avons prévu de partir à 8 heures mais il pleut des cordes.
Comme la plus belle partie du parcours se situe juste après Dong Van, notre
guide décide de retarder un peu notre départ. Jean-Michel en profite pour aller
faire un petit tour dans les rizières. Il pleut tellement que personne ne
travaille à part deux équipages de buffles qui sont en train de préparer une
parcelle.
Après
un peu plus d’une heure d’attente la pluie s’arrête. Nous prenons enfin la
route. Très vite, en prenant de l’altitude, nous tombons dans les nuages. C’est
dans une "purée de pois" qui connaitra parfois quelques éclaircies que nous
traverserons la majeure partie du tronçon le plus pittoresque du
parcours : le col Ma Pi Leng et ses environs. Nous devinons bien que les
paysages doivent être superbes, mais tant pis, ce sera pour une autre
fois !
Plus
nous montons et plus le vent se renforce. Le temps change à une vitesse
impressionnante. Les deux photos qui suivent ont été prises dans la même
minute !
Près
du col, les nuages nous laissent quelques minutes de répit, mais l’air très
humide embrume toujours les paysages.
Superbe vue depuis le col Ma Pi Leng, mais toujours dans la brume.
Attention,
au col, les forces de l’ordre sont présentes et elles sont vigilantes !
Nous
attaquons maintenant la descente vertigineuse qui nous conduit jusque dans les
plaines.
Cette
fois nous avons définitivement quitté les montagnes et haut-plateaux que nous
avons tant appréciés ces derniers jours. Nous retrouvons les paysages plus
classiques des plaines du nord Vietnam.
Nous
prenons notre temps pour finir notre trajet et faisons plusieurs arrêts pour
discuter avec les rares personnes que nous croisons.
Nous
arrivons à Bao Lac en début d’après-midi. La chaleur y est suffocante. Un peu
de repos à l’hôtel et nous partons faire un petit tour de la ville (sans grand
intérêt, mais nous vous en reparlerons demain).
Ce
soir nous mangeons dans ce qui est considéré comme le seul restaurant potable
de la ville. Je vous laisse imaginer ! C’est là que nous nous rendons
compte, qu’en cinq mois, nos tolérances au manque d’hygiène et au gras (ce
n’est plus de la viande que nous mangeons, mais du gras avec parfois un petit
bout de vraie viande) ont largement évolué.