Du mercredi 2 au dimanche
6 avril :
Bercée
par les eaux tranquilles de la rivière Thu Bon, Hoi An semble endormie, sous l’effet
d’un enchantement qui aurait suspendu le temps. Avec ses maisons colorées aux
façades décrépites et patinées, Hoi An possède un charme que rien ne semble vouloir
troubler. Les ruelles se parent de lanternes, de peintures ou de soieries aux
couleurs chatoyantes. Toute entière vouée au tourisme, Hoi An voit fleurir les hôtels,
restaurants, bars, agences de voyages, ainsi qu’une multitude de boutiques
proposant des vêtements taillés sur mesure en un temps record.
Certains
trouveront que cette ville est trop touristique (presque chaque maison du
centre historique abrite une boutique de souvenirs, un restaurant, un magasin
de prêt-à-porter, …), mais sa réhabilitation est un cas unique au Vietnam. Le
centre historique est partiellement fermé à la circulation (quel bonheur !),
les néons sont interdits, les câbles enterrés et les antennes de télévision
supprimées. Avec un peu d’imagination on pourrait se croire quelques siècles en
arrière.
Petit
joyau d’architecture, Hoi An présente un caractère unique. La coexistence des
communautés chinoise, japonaise et occidentales au cours des siècles derniers
est à l’origine d’une combinaison de différents styles architecturaux, qui n’empêche
pas une certaine harmonie.
Inscrite
au patrimoine mondial de L’Unesco en 1999, le centre historique est un
véritable musée vivant où des centaines de sites d’intérêt historique ont été
recensés : pagodes, maisons particulières, ponts et puits. En flânant au
hasard des rues on découvre un port marchand d’un autre temps.
Nous
avons visité plusieurs magnifiques maisons de commerçants, restaurées avec goût
et décorées avec des meubles de style ancien. Ces maisons, situées au bord de
la rivière, possèdent toutes deux étages, car chaque année elles sont soumises
à des inondations. Il est courant que l’eau monte de 1 à 2 mètres, parfois
plus, durant la saison des pluies (septembre à novembre).
Parmi
elle, la maison Phung Hung fut construite en 1780 et depuis huit générations
est restée dans la même famille qui l’habite toujours.
La
maison Tan Ky fut également construite à la fin du 18ème siècle et
elle abrite aujourd’hui sa septième génération. On y trouve de superbes
colonnes en bois de jacquier incrustées de nacre.
A
Hoi An on trouve également d’innombrables pagodes, temples et autres lieux de
culte.
Mais
le monument le plus célèbre est sans doute le pont couvert japonais, construit
à la fin du 16ème siècle (1593). La légende locale dit qu’il est
indestructible.