Mercredi 19 Février
Plusieurs
touristes nous ont expliqué qu’il y avait des problèmes avec les transports
organisés depuis la gare routière de Nong Khiaw : bus qui ne partent pas,
pas de place pour tout le monde, horaires aléatoires, … C’est pourquoi quand
hier soir un couple de français nous a expliqué qu’une agence, voisine de notre
guesthouse, organisait ses propres transports jusqu’à Luang Prabang nous sommes
allés voir. L’agence organise effectivement des liaisons en mini-vans pour
Luang Prabang d’une durée de 3 heures. Pour assurer et éviter une journée
galère, nous réservons. Départ programmé demain à 11h. La tranquillité a un
prix : le double du trajet en bus classique.
Ce
matin le ciel est très couvert et il y a beaucoup de vent. Il n’est pas
impossible que nous ayons à nouveau de la pluie (très très rare à cette époque
de l’année).
Nous
partons de l’agence en avance dans un mini-van presque neuf. Nous ne sommes que
tous les deux à bord. Bizarre, hier ils nous ont expliqué qu’il ne restait
plus que quelques places … Au bout de 2 km, le mini-van ralentit. On nous dit
qu’il y a eu un problème d’organisation et on nous dépose à la gare routière en
quelques secondes ! A peine le temps de comprendre ce qui se passe et
« notre » mini-van a disparu.
C’est
clair, nous nous sommes fait avoir, et tout était organisé depuis le départ,
puisque le billet que nous a remis l’agence est valable pour les bus publics
qui partent de la gare routière. Même si la somme en jeu est faible, c’est
toujours rageant de se faire avoir ! Au fait, pour de futurs voyageurs,
l’agence en question, c’est Jewel Travel Laos (située de l’autre
côté du pont sur la Nam Ou, environ 200 m sur la droite après le pont).
Nous
embarquons dans le minibus (pourri) qui doit partir pour Luang Prabang. Il se
remplit peu à peu et le chauffeur demande à un des passagers (touriste) qui
occupe un siège supplémentaire avec sa guitare de la libérer. Il refuse et très
vite la situation s’envenime. Lui et le groupe qui l’accompagne commencent à
chercher la m… Au bout d’un moment ils quittent tous le bus. Enfin tranquilles,
on va peut-être pouvoir partir. Sauf que les bus ne partent que quand ils sont
pleins et que le nôtre est à moitié vide.
Le
groupe qui est sorti continue à foutre le b… en dehors du bus. Maintenant ils
s’en prennent au guichetier qui refuse de les rembourser. Ils ont même réussi à
le faire hurler. Et croyez-moi, pour énerver un laotien, il faut se lever de
bonne heure !
Le
groupe décide d’affréter son propre minibus, mais comme il faut qu’il soit
complet pour que cela ne leur coûte pas trop cher, ils essaient de s’adjoindre
les nouveaux voyageurs qui arrivent. La situation est tendue, les passagers qui
arrivent pour prendre le bus n’osent pas s’approcher du guichet. Rien ne bouge.
Cela fait plus d’une heure que nous attendons que la situation se débloque.
Jean
Michel descend du minibus et arrive à convaincre un couple de français de nous
rejoindre (il ira leur acheter leurs billets, car ils n’osent pas s’approcher
du guichet où la situation est toujours tendue). Une famille de cambodgiens suit. Cette fois c’est bon, nous sommes au complet. Le bus peut enfin partir.
Nous avons attendu plus d’une heure et demie.
Le
voyage se passe normalement, en dehors de la chute d’une partie des bagages
installés sur le toit (heureusement pas les nôtres), et nous arrivons à Luang
Prabang en milieu d’après-midi, après environ 4 heures de route.
Nous
sommes morts de faim. Nous nous précipitons en face de l’office de tourisme où
se trouvent les stands de sandwichs et shakes (mélange de fruits frais et de glace
broyés au mixeur). Un vrai délice !
Luang
Prabang est le seul endroit depuis le début de notre voyage où nous avons
trouvé du bon pain.