4 janvier 2014

Phnom Penh : musée du Crime génocidaireTuol Sleng et Camp de Choeung Ek

Départ de notre hôtel et petit-déjeuner à la Cambodgienne (soupe, café, viennoiserie) pour 2 : 1,50 euros.


Nous prenons ensuite le tuk-tuk pour rejoindre Tuol Sleng en périphérie de la ville. Cet ancien lycée devient, d’avril 1975 à janvier 1979, la prison la plus terrifiante du Cambodge des Khmers Rouges. Près de 20 000 personnes y passent, subissant les pires tortures avant d’être achevées dans le camp d’extermination de Choeung Ek. Les Kmers Rouges y enferment les opposants supposés au Régime, pour n’importe quel motif, valable ou non, sans distinction d’âge et de sexe (même les bébés). Le simple fait de porter des lunettes (enfants compris) était suffisant pour être considéré comme intellectuel et donc « à exterminer ». Les gardiens avaient entre 10 et 15 ans. Endoctrinés par leurs aînés, ils devenaient rapidement beaucoup plus cruels que les adultes. Seuls quelques dizaines de ceux qui sont passés par ce camp de la mort en ont réchappé.

La simplicité des bâtiments scolaires, les lits rouillés, les instruments de torture, les barbelés empêchant les prisonniers de se jeter des balcons et les cellules improvisées évoquent la face la plus terrifiante de l’humanité.







La suite logique de cette visite nous conduit au camp d’extermination de Choeung Ek (Killing Fields) à une quinzaine de kilomètres de Phnom Penh. Ce site a été rendu célèbre par le film « La Déchirure ». 20 000 des 2 millions de victimes du régime des Khmers Rouges reposent dans ce lieu. La visite est très éprouvante. On retrouve encore sur place des fragments d’os et de vêtements, qui avec le temps remonte à la surface des charniers.

Nous visitons encore un marché couvert immense sur 3 étages où nous n’avons croisé aucun touriste et où les Cambodgiens nous ont pris pour des « illuminés » en nous voyant photographier leurs stands.

Véritable caverne d’Ali Baba, on trouve tout ce qu’on  peut imaginer et tout le reste … et tous les métiers.